Le Premier à l'Arrivée...?

Le printemps... Qu'est ce que je pouvais aimer cette saison... C'était le temps de la renaissance, le temps de la verdure, le temps des couleurs qui nous faisaient prendre conscience du merveilleux don que Dieu nous avait fait : la vue. Il fallait juste prendre le temps de s'arrêter un moment, s'asseoir quelque part et regarder la beauté qui s'offrait à nous, celle que l'homme détruisait petit à petit par son égoïsme. Un vrai trésor que l'on commence à prendre à sa juste valeur lorsqu'on en est privé. Et c'était le cas en prison.

A travers la fenêtre d'une voiture, je regardais le paysage coloré qui défilait. Je ne perdais pas une seule miette de ce spectacle. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu une simple fleur... Même lorsque les policiers qui m'accompagnaient se mettaient à me parler, je leur répondais, les yeux toujours rivés sur l'extérieur. Ils ont dû trouvé ça agaçant ou ils m'ont sûrement pris pour un fou. Mais je n'en avais rien à faire... Ils ne pouvaient pas savoir ce que cela faisait de toute façon...

Ce matin, j'avais quitté le monde grisâtre et terne de la prison. Je crois que mon "maître" avait été un peu énervé de me voir partir... J'avais eu de la chance de le rencontrer... C'est lui qui m'avait protégé en quelques sortes dans la prison. Personne n'osait trop se risquer à lui. Et le fait d'être celui avec qui il couchait régulièrement m'avait presque donné un statut d'intouchable dans la prison... Il faut dire qu'un autre gars avait voulu me toucher... Il l'avait vite regretté... Je ne lui avais rien dit sur mon départ, je savais qu'il le prendrait mal. Mais peu importait maintenant. J'étais enfin sorti et je n'allais plus jamais le revoir... Il se trouverait quelqu'un d'autre voilà tout...

Sans que je ne m'en aperçoive, la voiture finit par s'arrêter pour de bon. Elle s'était arrêté devant de grands murs épais recouverts de barbelés. On se serait presque cru dans une nouvelle prison... Mais je savais que ce serait quand même mieux que ça. Ma porte s'ouvrit et je fus un moment aveuglé par la lumière du soleil qui illuminait à l'extérieur. Les vitres tintées avaient bien fait leur boulot... Puis, au bout de quelques secondes, je sortis de la voiture, les mains toujours liées par les menottes des policiers.

Elles ne me furent retirées que lorsque je fus rentré dans le domaine du pensionnat. Il y avait une personne qui m'attendait et les policiers repartirent après m'avoir salué brièvement. Moi, je m'étais contenté de leur sourire en les remerciant. La personne qui m'accueillit me fit un petit topo des lieux et de ce que je devais faire ou ne pas faire ici. Je ne l'écoutais qu'à moitié, je ne faisais que regarder tout autour de moi ce manoir que je voyais pour la première fois autrement qu'en photographie. C'était beau. Et de toute manière, la personne qui m'accueillait ne disait rien de neuf... J'avais lu leurs prospectus une bonne vingtaine de fois en prison et je connaissais à peu près tout sur cet endroit. Tout sauf...

- ... Vous ne serez pas dépaysé au moins, il y a un autre nouveau qui arrive ici et qui sera dans la même chambre que vous.

- Un nouveau...?

- Oui, il s'appelle Aaron. Il devait arriver en même temps que vous... Mais apparemment, vous êtes arrivé un peu en avance... D'ailleurs, en ce qui concerne les chambres...

Je ne l'écoutais déjà plus. Je me demandais à quoi ressemblaient les jeunes ici... C'était ce que je craignais le plus... Je ne savais pas trop comment ils se comporteraient et ce qui se passerait lorsqu'ils me verraient... Après tout, ils étaient tous là pour quelque chose... Et qui sait ce qu'ils avaient pu bien faire...? On m'avait dit que ce n'étaient que des jeunes qui n'avaient pas eu l'intention d'être violents ou particulièrement méchants... Mais on pouvait faire raconter à la justice tant de choses...

La fille m'avait accompagné jusqu'à ma chambre pendant ce temps-là. Elle avait fini par m'y laisser. Il y avait trois lits. La chambre était relativement petite. Mais il n'y avait personne. Normal, les autres étaient avec les éducateurs apparemment... Alors j'avais du temps devant moi pour ranger mes affaires avant qu'ils ne sortent de leurs cours. Mais moi je n'avais absolument pas envie de rester enfermé à l'intérieur par un temps aussi radieux que celui ci. D'autant que l'herbe à l'extérieur me donnait bien envie...

Alors j'ai laissé mes maigres affaires sur mon lit et je suis sorti dehors. J'avais quand même pris soin de me mettre en bermuda avant de sortir et de troquer mon sweat par un simple tee-shirt sinon j'étais sûr de mourir de chaud dehors. Je me suis ensuite baladé tranquillement aux alentours du manoir. Le terrain paraissait vraiment gigantesque. Et c'était agréable de se prendre un tel bain de soleil avec ce petit vent frais qui me rafraîchissais.

J'ai ainsi marché pendant quelques minutes jusqu'à ce que je tombe sur ce qui ressemblait à un terrain de sport. en le voyant, mon regard se mit à pétiller. Du sport, au grand air ! Voilà ce dont j'avais besoin ! Après tout ce temps là, courir sur un aussi grand terrain serait une véritable bénédiction. Surtout avec la verdure qui l'entourait ! Alors immédiatement, je me suis avancé vers la piste de course et j'ai enlevé mon tee-shirt pour ne pas avoir trop chaud lorsque je courrais. Et aussi parce que les auréoles ca ne faisait jamais joli...

Enfin, heureux comme je ne l'avais jamais été depuis longtemps, je me mis à faire des tours de terrains. Le vent dans les cheveux, les couleurs, la lumière... J'avais l'impression d'être dans un autre monde... C'était comme si je n'étais même plus enfermé quelque part. Comme si j'étais enfin libre. Bien sûr, ce n'était qu'une illusion mais le grand air et l'effort me firent un bien fou... Je n'avais juste pas pensé que je rencontrerais un habitant des lieux aussi rapidement... Je ne m'y étais encore pas préparé...

Que la vie peut être difficile pour un adolescent, une période faite de changement, de prises de conscience et d'autres évènements qui lui donnent envie de se rebeller, de crier au monde entier qu'il existe et que ce qu'il est n'a rien d'anormal. Imaginez-vous un mec bien dans ses pompes mais qui cache un lourd secret, celui de se faire battre et abusé par son père. Un secret qu'il enfuit au fond de lui pour ne pas voir la pitié des gens sur leur visage. Un secret qui fut tout de même trop lourd à porter et qui termina en bain de sang. Un jour où tout bouillonnait en lui, il a pris un couteau de cuisine et c'est acharné sur son père pour être sur de ne plus avoir à subir tout ça. Ce jeune homme, vous l'avez en face de vous en ce moment même. Il s'appelle Aaron Anderson et vient de sortir de 2 ans de prison pour bon comportement. Vous l'aurez compris, il a été arrêté et incarcéré pour homicide involontaire en état de légitime défense. Voilà pour les grandes lignes de l'histoire d'Aaron, je vais maintenant lui laisser la parole. Après tout c'est son histoire pas la mienne.

Me voilà dans cette voiture de flic que je connais tant, la même depuis le début, celle qui m'a emmené de chez moi à la prison, celle qui m'a emmené au tribunal, bref je la connais par coeur cette voiture. Mais passons, revenons en plutôt aux raisons qui font que je suis dans cette voiture. Tout commença le lendemain de mon 5ème anniversaire, j'étais content, je devenais de plus en plus grand. Et même si je voyais que mon père était de plus en plus étrange, je m'en fichais, je préférais jouer avec mes jouets plutôt que de m'en préoccuper. En y repensant, j'aurais peut être du m'en préoccuper. Ce soir là, il était venu dans ma chambre pour me dire bonne nuit comme d'habitude. Sauf que cette fois-ci c'était différent, ses mains commençaient à me frôler, à parcourir mon corps. Au début je considérais ça comme un câlin mais plus ça venait et plus je me sentais mal. Étrange me direz-vous à cet âge, mais croyez-moi je voyais bien que rien de tout ça n'était normal. Voilà comment on devient un enfant heureux de vivre à un enfant triste et mélancolique. Du moins, j'étais comme ça à la maison, mais pas à l'école. Je subissais les coups et les attouchements de mon père en me disant qu'un jour tout s'arrêterait. Ma mère faisait semblant de ne rien voir et c'est ça le plus dur. De voir sa mère dans cet état de léthargie. 13 ans, 13 ans de silence et de souffrance. Le jour de mes 18 ans, j'ai décidé qu'il était temps de faire face à tout ça et même si mon geste n'était pas prémédité, j'avais toujours sur que la seule solution serait de l'éliminer. Le reste vous le savez déjà, coup de couteau et arrestation.

Avoir commis cet acte ne me fait pas me sentir coupable bien au contraire et le fait de passer 2 ans en prison n'y a rien changé. Pendant ces deux années, j'ai fait de mon mieux pour me faire une place. La vie dans ce lieu clos est loin d'être facile, on doit prendre sur soi pour ne pas péter la gueule à un bon nombre de gars. Heureusement pour moi, j'avais une bonne tête qui faisait que je n'avais pas trop d'ennui. Et puis généralement, quand on me cherchait l'embrouille, je voyais si on pouvait pas faire passer cette tension en quelque chose de beaucoup plus intéressant. Et oui, au lieu de me faire taper dessus, j'offrais mon corps à certains gars. Quoiqu'on en dise les mecs en prison sont en manque et ne se gênent pas pour aller plus loin avec des hommes. Il y a beaucoup de relations homosexuelles et je n'allais pas m'en plaindre vu que j'aime sentir les mains d'un homme sur ma peau. Bref, passons, 2 années à ne pas avoir d'emmerdes et surtout à essayer de ne pas trop faire de conneries pour ne pas avoir à me voir enfermer ici encore quelques années. J'avais tenu bon et c'est avec fierté que le directeur du centre pénitentiaire m'avait dit que j'allais intégré un manoir avec des éducateurs et autres. Une autre prison en quelques sorte mais bon, je n'allais pas m'en plaindre.

Voilà donc les raisons qui font que je suis dans cette voiture en ce moment même. Je regarde le paysage que je n'ai pas vu depuis 2 ans et je me surprends à m'imaginer libre et sans attache. C'est avec une certaine surprise que je vis le grand portail. Nous étions déjà arrivé et j'allais enfin voir et comprendre ce qui allait m'attendre entre ces quatre murs. Une femme m'avait accueilli pour me dire les principales règles et surtout me conduire à ma chambre. Il y avait déjà des affaires, j'en avais déduis que je ne serais pas seul et tant mieux. Je pris le soin de ranger vite fait quelques affaires et me changer. Il faisait vraiment chaud ici et je n'en avais plus l'habitude. Une fois changé, j'avais décidé de me balader dans l'immense parc de ce manoir. Je ne voulais pas rester enfermé alors autant se balader. C'était immense ici, de vaste étendues d'herbe et de fleurs. Mieux que la prison ça c'est sur. Je me surpris à contempler tout ça le sourire aux lèvres. J'étais libre en quelque sorte et ça me faisait plaisir. Je marchais et c'est là que je vis une piste pour courir. J'aimais beaucoup le sport, il faut dire qu'on s'ennuie vite en prison et que c'est la principale activité. Bref, je m'étais donc avancé et là je vis un magnifique jeune homme entrain de courir. Je ne pouvais plus me décrocher de ce corps si parfait. Il était beau ça je ne pouvais pas le nier, mais surtout, il était sexy. Je ne savais trop comment l'aborder. Je n'avais pas l'habitude de draguer, on venait à moi principalement. Mais là ce serait différent. Je décida de courir à mon tour, j'enleva également mon tee-shirt et attendit qu'il passe devant moi. Une fois à ça hauteur je commença mes foulées tout en lui disant.

" - Salut, il me semble que c'est toi le nouveau... Si j'ai bien compris on est dans la même chambre. Moi c'est Aaron et toi ? "

La course... Cela faisait réellement du bien... Courir c'était une vraie libération, une détente de chaque parcelle de mon âme... Une dépense physique nécessaire dont on avait l'impression que tout le corps s'en ressortait purifié... C'était presque magique. Juste un vent frais, un soleil de rêve et une piste qui n’en finissait plus et qui nous forçait à nous dépasser un peu plus à chaque mètre pour faire un tour de plus, deux, trois… Se dépasser un peu plus en ayant presque l’impression de faire un exploit.

Enfin, le principe de la course restait quand même fondamental… C’était un sport de solitude ! Un sport individuel ! Et je ne me lassais pas d’être seul à transpirer sur une piste. Je préférais même ça à la compagnie… Surtout dans cet endroit maudit où n’importe qui pouvait vous faire n’importe quoi… Des fous, des meurtriers, des dealers, des drogués… Des dangereux tout simplement… Donc je préférais autant éviter le monde dans ce manoir… Le plus possible au moins…

Mais même cela semblait impossible… La preuve, j’ai perdu toute concentration lorsque je vis au détour d’un virage sur la piste qu’une silhouette, plutôt masculine, s’avançait dans ma direction ou plutôt en direction du terrain de sport. C’était assez perturbant de voir quelqu’un s’approcher et de faire semblant de continuer à courir sans rien avoir remarqué… Surtout quand on se sentait observé… Et il n’y avait pas une microseconde où je ne sentais pas son regard brûlant fixé sur moi… Enfin j’étais peut être un peu parano sur les bords…

Lançant régulièrement un petit regard en direction de l’intrus, j’essayais tout de même de continuer ma course dans le même rythme même si c’était beaucoup plus compliqué en ayant perdu ma concentration. Je le voyais s’installer confortablement sur la piste dans l’optique de courir lui aussi. Avec un peu de chance, il me laisserait tranquille et nous pourrions ainsi s’ignorer l’un l’autre pour reprendre le sport même… En plus, j’étais vraiment mal-à-l’aise. Il faut dire que je me mettais rarement torse nu devant les gens… Je ne m’y mettais même jamais à vrai dire… Sauf pour… Enfin dans l’action quoi…

Par contre, je me sentais vraiment mal lorsqu’il se mit torse nu… Et c’était plutôt difficile de masquer la rougeur de mes joues qui prenaient une bonne teinte tomate… Avec un peu de chance, cela passerait pour l’effort fourni en courant… Oui, je n’avais plus que ça à espérer… Et plus je me rapprochais de lui, plus j’avais de détail… Et hum… Il était bien foutu… Vraiment bien foutu… Je n’aurais pas été aussi timide, je l’aurais dragué direct. Mais voilà… Ce n’était pas du tout le cas, même si ça me démangeait…

A la place, je l’ai dépassé sans rien dire et je l’ai laissé venir à ma hauteur… De toute évidence, il voulait engager la conversation… Mais pas moi… Surtout en étant torse nu… Oui je fais une fixette mais je suis très pudique même si tout le monde n’arrête pas de me dire qu’il n’y a pas de quoi. Moi je ne m’aime pas c’est comme ça… Je suis moche et j’en suis conscient… Et j’espère tout le monde avec ça… Enfin bref, là n’est pas le sujet… L’intrus semblait vouloir entamer la discussion…

- Salut, il me semble que c'est toi le nouveau... Si j'ai bien compris on est dans la même chambre. Moi c'est Aaron et toi ?

Innocemment, je me mis à le regarder comme si je l’avais pas vu lorsque j’étais passé à côté de lui… Pure illusion de faire croire à une chose pareille enfin bref… Et bien entendu, comme on ne se refait pas, je lui fis mon habituel sourire gentil que j’adressais à tous les gens que je croisais dans la vie. En courant, je ne pouvais pas tellement lui tendre la main par politesse mais en tant normal je l’aurais fait… En fait là, mes mains étaient plus occupées à vouloir masquer discrètement mon torse à ses yeux…

- Hum… Bonjour. Aaron… ? Celui qui devait lui aussi venir ici aujourd’hui… ? Hum… Moi c’est Zach… Comment tu sais que je suis le nouveau… ?

Pendant que je le regardais, mon regard dériva de sa tête… Pas qu’il n’était pas joli ni rien… Hum… C’était juste que son torse me faisait de l’œil… C’était vraiment beau à regarder… Les muscles en mouvement… Hum… Et vraiment très déplacé. Je me suis vite rendu compte de ma petite dérive et je me suis empressé de regarder la pise devant nous en rougissant une nouvelle fois… Puis, je me mis à accélérer le rythme de mes foulées… Il fallait plus le voir ça non… Dangereux, dangereux…

Etre ici n’était pas super gratifiant mais en même temps, il fallait bien sortir de prison un jour et je n’allais pas m’en plaindre, cela faisait maintenant 2 ans que je vivais enfermé et même si je partais pour aller dans un pensionnat qui serait tout aussi clos et bien j’étais un peu soulager parce que les relations ne seraient surement pas aussi spéciales qu’en prison. Je ne pense pas avoir besoin d’offrir mon cul pour avoir une place dans ce manoir. Mais si il le fallait et bien je le ferais. Je peux paraitre pour un salop, un gars qui se sert de son corps pour avoir ce qu’il veut, et bien je l’assume, je n’ai fait que ça durant mes 2 années en prison. Et puis, étant dans un endroit fermé où il n’y a pas grand-chose à faire, il faut bien se trouver une occupation. Et qu’on le veuille ou non, le sexe entre hommes est à 100% pratiqué en prison. Et oui, sinon je ne me serais pas tapé un max de gars. La libido était tout de même exacerbé en prison ce qui donne lui à des choses qui n’arriveraient pas en temps normal. Mais passons, je ne vais pas vous racontez ma vie sexuelle en prison quand même. Toujours est-il que j’étais soulagé de partir de ce lieu d’enfermement. J’avais vu la brochure du manoir et je savais qu’il y avait de quoi se sentir un minimum libre quand même. Un grand parc, une piste pour courir et j’en passe. Bref, en étant dans cette voiture de police, j’étais bien, les cheveux aux vents.

En arrivant dans ce manoir qui faisait tout de même austère, je pus sourire en voyant que le parc était aussi beau que je pensais. Mais bon, de là à dire que je me plairais ici, il y a une grande marge. Je comptais bien montrer à tous le monde qui je suis vraiment et même si ça plait pas. Je ne dis pas que je suis une brute infinie et que je ne peut pas être calme et posé. C’est juste que je n’ai trouvé personne capable de me faire changer. La vie m’a rendu comme ça : arrogant, prétentieux et furieux de tout. Enfin, je voyais bien dans le regard de cette mégère qui me présentait les lieux qu’elle n’avait aucun estime pour les jeunes qui viennent ici. Elle avait un regard de suffisance, comme si nous étions irrécupérables. Enfin, peut être que tout ça est dans mon imagination. Encore est-il que lorsqu’elle me laissa dans ma chambre pour m’installer, j’étais bien content de me retrouver seul. Bref, j’avais fini par ranger mes affaires et n’ayant aucune instruction sur la marche à suivre, si je devais aller en cours ou autre. Du coup, j’avais décidé de me promener un petit peu. Et c’est à cet instant précis que je vis un beau jeune homme entrain de courir. Etant attiré par tant de beauté, je m’étais donc dirigé vers lui avec la ferme intention de faire connaissance avec lui. Je me doutais que c’était Zach le mec qui devait arrivé en même temps que moi. Pourquoi cette déduction ? Et bien tout simplement parce que tout le monde est à l’intérieur sauf nous.

Une fois sur devant la piste, je pus voir qu’il était torse nu et ce que je voyais me plaisais beaucoup. Du coup, il fallait bien que je trouve un moyen de discuter avec lui et le seul moyen, c’était de courir moi aussi. Je voulais qu’on soit à armes égales et c’est donc avec un sourire coquin que j’enleva mon tee-shirt. Une fois à l’aise j’attendis qu’il soit à ma hauteur pour courir. Je commença par me présenter en présumant qu’il était le nouveau. J’avais continué en lui parlant de notre chambre commune et puis voilà. Un bon début non pour une rencontre ? Je vis bien qu’il était un peu gêné, le rouge se fit voir au niveau de ses joues. Je n’allais pas me moquer de ça, c’est juste flatteur. C’est donc avec le sourire aux lèvres qu’il vint me répondre qu’il s’appelait Zach et me demanda pourquoi j’étais sur que c’était lui le nouveau. Je ne savais trop dire pourquoi, peut être que je souhaitais par-dessus tout que ce soit mon coloc’. Bref, je la voyais essayer de cacher son torse ce qui me gêna un peu.

« - Et bien je me dis que si tu es ici à courir c’est que tu viens d’arriver… Sinon tu serais à l’intérieur avec les autres. Pourquoi cherche-tu à cacher ton torse ? Je le trouve très bien et puis on va pas jouer les timides, c’est pas comme si on était nu… En tout cas enchanté de faire ta connaissance. »

J’avais remarqué qu’il m’avait maté ce qui me fit comprendre qu’il avait l’air d’être attiré par mon corps. Au moins c’était une bonne chose, cela me prouvait qu’il était gay ou bi et qu’au moins j’aurais mes chances. En attendant, je continua mes foulées en essayant de le suivre. Il est tout de même un peu plus grand que moi du coup, c’est pas facile d’être au même rythme. Je ne savais pas comment lui dire qu’il me plaisait du coup, je trouva cette petite feinte.

« - Tu fais du sport assez souvent pour avoir un corps aussi athlétique ? »

Non vraiment, je détestais être en compagnie des autres... C'était quelque chose qui me mettait si mal à l'aise... Je n'avais aucune idée du pourquoi de ce sentiment de malaise qui m'habitait à chaque fois que je rencontrais une personne inconnue... Il faut croire que c'était génétique... Un truc qui m'habitait depuis que j'étais haut comme trois pommes... Et à bien réfléchir, je ne crois pas que ce que j'ai pu vivre dans le passé m'ait sérieusement aidé au niveau du relationnel avec les autres... J'ai un mal fou à faire confiance aux autres...

Et avec ce mec... Je sais pas vraiment sur quel pied danser avec lui... Je n'aime pas son regard... Il a un regard d'une personne qui est sur le point de manger sa proie qu'il a sous les yeux... Et j'ai comme l'impression d'être justement cette proie si alléchante... Donc j'ai moyennement confiance en lui... Mais en même temps c'était mon colocataire de chambre... J'étais comme obligé de lui faire confiance ! Sinon je ne pourrais même pas dormir tranquille la nuit... Et...

Oh mon Dieu... Lui... Comme colocataire de chambre...? Mais... Mais... C'était juste impossible ! Je ne pourrais jamais être capable de résister ! Déjà que j'ai du mal à décrocher mon regard de son torse quand je l'ai dans mon champs de vision... Comment j'arriverai à me calmer si je le vois tout nu...? Et il y a de fortes probabilités que ce soit le cas... Dans une chambre de garçons... De 4 garçons qui plus est... Comment faire autrement pour éviter une telle chose...? Oui j'allais mourir... Mourir de honte dans ce manoir... Au moins en prison, ça avait été simple... Une seule autre personne dans la cellule... Et ce mec me prenait dès qu'il en avait envie et j'étais tranquille tout le reste du temps... Mais ici...

Et plus je pensais cela et plus je me sentais mal à l'aise. Il y avait de quoi franchement... En plus ce Aaron ne faisait rien pour arranger ça... Alors dans ma mini-panique, j'accélérais encore mes foulées inconsciemment, sans me douter que mon colocataire voulait me suivre et donc avait bien du mal pour suivre mon rythme... Mais à priori, il ne m'avait même pas dit de ralentir alors je continuais d'accélérer moi... Mais surtout, ne pas regarder son torse...

- Et bien je me dis que si tu es ici à courir c’est que tu viens d’arriver… Sinon tu serais à l’intérieur avec les autres. Pourquoi cherche-tu à cacher ton torse ? Je le trouve très bien et puis on va pas jouer les timides, c’est pas comme si on était nu… En tout cas enchanté de faire ta connaissance.

* Pas encore... *

- Oui en effet... Tu as une bonne capacité de déduction... Et hum... J'essaye pas du tout de le cacher qu'est ce que tu racontes...? Hum hum... Je euh... Je me caressais juste pour...

* Tu t'enfonces là... *

- ... Pour détendre un peu mes muscles ! Ils commençaient à me faire un début de crampe... Et euh... Enchanté aussi de te rencontrer... Hum...

C'est la plus pitoyable excuse que vous ayez entendu...? Oui c'est normal... C'était vraiment d'une nullité... Et voilà que je rougissais en sachant parfaitement qu'il ne croirait pas du tout à cette excuse... Et puis franchement... Me caresser... Non mais vraiment... Bref, j'espérais juste que ça passerait pas trop mal... Il n'y avait plus que ça à espérer après tout... Et pour moi... Être torse nu, c'était pire que d'être nu tout court... Je ne saurais dire pourquoi... Mais il y avait ce côté de tentation lorsque les hommes étaient torses nus... C'était presque envoûtant...

- Tu fais du sport assez souvent pour avoir un corps aussi athlétique ?

- Hein ?!!

Là je n'en croyais pas mes oreilles... Vraiment... Quelle question... Il voulait me faire quoi ? Me rendre aussi rouge que mon sang ? Je ne pus même pas m'empêcher de tousser fortement en m'étranglant à moitié de surprise. Et bien sûr, je rougissais fortement comme d'habitude... Les compliments et moi ça fait deux... Surtout les compliments sur mon corps... Et j'ai failli tombé, déséquilibré par la nouvelle. Mais il fallait bien que je me ressaisisse alors j'ai garder le cap de la piste et j'ai essayé de prendre un air aussi neutre que possible pour lui répondre... Et surtout, j'essayais de me concentrer pour éteindre le feu qui s'étendait sur mes joues...

- Je euh... Oui j'aime bien le sport... alors dès que je peux je m'entraîne... Hum... Mais je suppose que tu fais la même chose... Tu es... Euh...

Oui non, il ne fallait absolument pas que je continue dans le chemin de ma pensée... Aussi je m'étais tu, ne voulant pas dire une vraie bêtise. Parce que ça s'était déjà vu... Parce que dans l'état gêné dans lequel j'étais plongé depuis quelques minutes, il y avait de fortes chances que je dise ou fasse ne bêtise... C'est d'ailleurs pour ça que je ne regardais pas directement mon interlocuteur et que mes yeux étaient fixé sur la piste... Aaron me troublait bien assez avec ses paroles... Il ne fallait pas en plus en rajouté avec la vision de rêve de son torse... Hmmm... Non pas bon !

J’étais entrain de courir avec un mec plus que charmant je dois l’avouer. Il était grand, brun et surtout bien foutu. Malgré le fait que je n’attache pas beaucoup d’importance au physique, je n’allais quand même pas faire comme si il ne plaisait pas. Et puis, si il ne me plaisait pas, croyez-vous que je serais entrain de mater son torse en me demandant quelle sensation ça doit faire quand on parcoure sa peau dans des caresses sensuelles ? Mais peu importe j’étais vraiment content de faire la connaissance de mon colocataire et j’étais encore plus heureux de savoir qu’il était beau et qu’il ne me laissait pas indifférent. Personne ne savait ce qu’adviendrait de notre colocation mais en tout cas, j’aimerais bien gouter à ses lèvres et bien plus encore. Mais passons, arrêtons de parler de ce magnifique jeune homme que j’aimerais bien croquer.

J’avais eu une très bonne déduction en pensant que c’était lui le nouveau et il ne se cacha pas pour me le dire. En attendant, c’était normal, si il n’était pas nouveau, il serait en cours ou tout simplement à l’intérieur. J’avais continué en me moquant légèrement de lui puisque j’avais compris qu’il essayait de cacher son torse. Comme si il ne se trouvait pas beau ou désirable. Pourtant, il me sortit une excuse des plus drôles. Il n’était pas du tout entrain de cacher son magnifique buste mais il se caressait tout simplement. Cette phrase me donna chaud et je ne pus faire autrement que de me mordiller la lèvre inférieure. Et puis il continua son excuse bidon en disant que c’était tout simplement parce qu’il commençait à avoir une crampe et que du coup et bien il se massait tout simplement. Je savais très bien quoi répondre et j’étais sur qu’il deviendrait rouge comme une tomate. D’ailleurs quand j’y pense, le rouge lui va très bien et le rend encore plus sexy. Si je suis entrain de craquer sur Zach, très certainement oui. Mais n’allons pas trop vite, je ne veux pas précipiter les choses. J’étais devenu quelque peu blasé maintenant… Offrir mon corps c’est fini pour moi, je veux bien plus que ça. Mais pas facile de devenir romantique quand on a été un dragueur infini durant des années. Chassez le naturel et il revient au galop. C’est d’ailleurs ce qu’il se passa…

« - Et bien si tu veux je peux te masser moi… Je suis doué de mes mains et c’est peur être mieux que ce soit moi qui le fasse non ? Tu n’arrive peut être pas bien à faire passer la douleur ? »

Nous étions toujours entrain de courir et j’avais dit cette phrase d’un naturel qui me fit sourire. C’est vrai que l’idée de passer mes mains sur son torse me donnait envie de bien plus. Mais je retourna sur terre pour ne pas me retrouver avec une bosse au niveau de mon entrejambe. Il était beau et le fait de m’imaginer entrain de le toucher et bien plus encore me donnerait envie de tout ça et du coup je serais forcément excité. Mais passons, je ne pouvais pas sauter sur mon coloc’ aussi rapidement. On ne se connait tout simplement pas… Bref, je n’allais pas m’arrêter de courir pour lui sauter dessus quand même. Du coup, et bien je lui avait demandé si il faisait beaucoup de sport pour être aussi athlétique.

Cette question avait eu le don de l’étonner et de le gêner encore plus puisqu’il se mit à rougir encore une fois. Mon dieu ce qu’il est craquant quand il rougis. Je sais pas pourquoi, mais je craque de plus en plus pour ce mec. Il ne me répondit pas tout de suite. J’ai bien l’impression qu’il manque de confiance en lui ou qu’il n’a pas l’habitude qu’on lui fasse des compliments. Après peut être que je me trompe mais en tout cas, il était devenu rouge comme une pivoine. En attendant, il avait tout de même réussi à ouvrir la bouche et dire qu’il faisait du sport et qu’il s’entraine parce qu’il aime ça. C’était donc ça, beaucoup de sport une dose de timidité et vous avez le droit à un mec plus que sexy à vos côtés. Mais passons, il finit par dire que je faisais surement la même chose puisque… Et là plus rien. C’est dingue comment il était gêné en ma présence et je ne savais pas comment faire pour qu’il se détende un peu. Je choisis de jouer la carte de la franchise et je finis par dire toujours aussi naturellement et sincèrement.

« - Ecoute Zach ne soit pas gêné en ma présence… Je ne suis pas non plus un top model. Donc arrête de rougir, même si ça te rend plus que craquant. Il va bien falloir dépasser cette gène on va cohabiter ensemble… »

On aurait pu croire à un reproche mais au contraire. Je veux juste qu’il dépasse cette timidité pour qu’on soit bien tout les deux. C’est vrai quoi, si il rougit ou est gêné à chaque phrase que je dis, on est mal barré quand même. Mais bon, je ne vais pas engueuler un si beau mec… J’espère juste qu’il prendra pas mal ma dernière phrase.

Deux hommes... Deux hommes torse nu sous un éclatant soleil... Deux hommes se fatiguant et suant en faisant du sport, en courant sur l'asphalte dure d'un terrain de course à pied... Une vision bien appétissante pour quiconque observerait la scène à n'en pas douter... Enfin, une personne appréciant les hommes forcément... D'autant plus que l'un d'eux se mettait à passer ses mains sur son corps... Et je peux vous dire que même pour moi qui n'en voyait qu'un de là où j'étais, la vision qui s'offrait à moi était très alléchante. Normal puisque j'étais le deuxième homme en question. Et j'avais l'avantage d'en voir tous les moindres petits détails... Et rien que cela me suffisait amplement pour que mon esprit s'échauffe de lui-même...

Oui je dois bien l'avouer, cet homme me plaisait vraiment. A tel point que chacune de ses réflexions sur moi provoquait une réaction immédiate qui me faisait immédiatement devenir rouge... Je détestais quand cela m'arrivait... Certes, on m'avait dit que le rouge au joue me faisait devenir des plus craquants... Mon colocataire de cellule avait pris d'ailleurs à chaque fois un malin plaisir à me faire rougir d'une quelconque manière avant de faire ce qu'il désirait me faire. Et c'était si facile de réussir. Même trop facile. Il devrait exister un médicament pour ça !

Enfin peu m'importait, de toute manière, une fois qu'il avait réussi à me faire rougir, il passait à l'attaque et je finissais par ne plus avoir conscience de ce que je faisais. A chaque fois je me retrouvais à un endroit, lui me regardant me réveiller, tout nu. Et je ne me souvenais jamais de ce qu'il s'était passé alors. J'avais juste des douleurs et des sensations au réveil qui ne trompaient pas... Je ne savais pas pourquoi et pour tout dire je ne m'en portais pas plus mal de ne plus m'en souvenir. Enfin bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à notre beau gosse...

Alors pendant que je rougissais pitoyablement en justifiant plus ou moins adroitement le fait que je cachais bel et bien mon torse à ses yeux, il fit une petite mimique qui me rendit assez mal à l'aise. C'était difficile de manquer ça... Après tout, quand on discute en tête à tête avec quelqu'un, et ce même si on courrait en rond sur une piste, on pouvait difficilement louper quand votre interlocuteur se mordait la lèvre inférieure avec envie. Et bien entendu je ressentais toujours un petit malaise qui n'allait pas en s'arrangeant lorsque le bel Aaron se mit à répondre à ma pitoyable excuse...

- Et bien si tu veux je peux te masser moi… Je suis doué de mes mains et c’est peut être mieux que ce soit moi qui le fasse non ? Tu n’arrives peut être pas bien à faire passer la douleur ?

- Un massage...? Hmmmm... Ouiiii... Euh non ! Je veux dire non merci ça ira... Je ne doute absolument pas que tes mains puissent donner beaucoup de bien... Euh... Enfin je ne doute pas de tes capacités de dragueur... Masseur ! Je voulais dire masseur !

Et voilà... J'étais gêné... Je m'enfonçais donc. C'était classique avec moi. Et cette foutue rougeur qui ne faisait rien pour arranger le choses et qui ne voulait absolument pas disparaître... Il faut dire qu'il ne m'aidait pas vraiment à faire ses répliques de grands dragueurs... Non mais vraiment... Aucune tenue et aucune pitié pour les canards boiteux qui essayaient tant bien que mal de ne pas rougir et de ne pas s'emmêler les pinceaux entre ce que sa raison disait et ce qu'il avait comme pensées pas très catholiques dans la tête... Non vraiment c'était pas cool... D'ailleurs il me fit lui même remarquer ma gêne. Normal, on pouvait difficilement la louper...

- Ecoute Zach ne soit pas gêné en ma présence… Je ne suis pas non plus un top model. Donc arrête de rougir, même si ça te rend plus que craquant. Il va bien falloir dépasser cette gène on va cohabiter ensemble…

Là je m'arrêtais net dans toutes mes pensées. Et pas que dans mes pensées d'ailleurs. D'un coup, mes jambes s'étaient mises à ne plus vouloir avancer. Alors, complètement essoufflé, je m'étais arrêté en plein milieu de la piste, forçant ainsi le beau Aaron à s'arrêter lui aussi. Puis, essayant de reprendre un peu mon souffle, je m'appuyais légèrement en tenant les genoux avant de lui répondre.

- A quoi tu joues là ? Comment veux tu que je m'arrête de rougir si tu ne cesses de me dire que je suis craquant, que j'ai un corps athlétique et tout le blabla ?! Autant me mettre directement dans ton lit ça me gênerait beaucoup moins !

Enfin non... Ce n'est pas ce que je voulais dire... Ça me gênerait dix fois plus... Hum... Laisse tomber... Surtout... Oublie ce que je viens de dire... Hum... Je vas essayer de me contrôler...

Non mais c'est vrai quoi... Ce mec me rendait complètement fou... Déjà pour moi il était exactement aussi beau qu'un top-model, mais en plus il n'arrêtait pas de me tenter avec ces phrases à tout va... Comment garder mon calme et tout mon contrôle si un superbe homme avec le torse nu se mettait à presque m'allumer...? Et je me sentais de plus en plus accroc à son corps... J'avais envie de le toucher... De glisser mes mains sur son torse... Non ! Arrêtes de penser à ça Zach !

Il fallait que je me concentre. Que je me ressaisisse un peu. Je venais à peine de quitter la prison, je n'étais pas en manque ! Alors, j'ai fermé doucement les yeux et j'ai pris une longue respiration avant de les rouvrir, ayant perdu toute rougeur d'un coup. Puis je détaillais une nouvelle fois mon colocataire de haut en bas en me mordant légèrement la lèvre inférieur avant de reprendre mes foulées. Seulement, il était juste devant moi vu qu'il s'était arrêté après moi... Et je devais passer à côté de lui pour le contourner et continuer ma course... Mais le pire c'est que je ne savais pas quelle réaction il aurait... Je ne savais même pas s'il était attiré par les hommes et je lui avais balancé ça à la figure... Ce que je pouvais être stupide parfois...

Faire la rencontre de mon colocataire me faisait plaisir et je n’allais pas le cacher. Zach est un mec beau ça je ne vais pas le nier, en attendant il était quelque peu gêné face à ce que je lui disais ou ce que je faisais. C’était quelque peu comique mais d’un côté, cela me prouvait que je ne laissais pas indifférent. C’est vrai que cette idée me faisait plaisir. Pourquoi je ne le sais pas, mais en tout cas, j’étais sur qu’il se passerait quelque chose avec lui. Je ne comptais pas le laisser en plan et encore moins faire de lui un ami. Je compte bien découvrir sa peau et ses lèvres. Pour une nuit ou plus je ne le sais pas encore… Mais une chose est sur, je veux aller plus loin avec lui. Le fait de le voir torse nu et aussi rouge qu’une tomate m’attirait. Il est plus qu’attirant. Bref, le contexte faisait que nous ne nous étions pas rencontrés de façon traditionnelle. Mais c’était plutôt marrant comme genre de rencontre surtout vu la tournure qu’elle prenait. Je ne savais pas où ça nous mènerait mais en tout cas, nous étions bien ensemble. On rigolait et même si Zach était gêné, il n’était pas timide et c’est déjà. Certes c’est pas facile de parler avec un mec qui rougis toutes les 2 secs mais bon… Je n’allais pas lui en vouloir et il est si craquant quand il rougit.

On avait finit par parler du fait qu’il se cachait le torse et son excuse bidon m’avait bien fait rire. Du coup, je lui avais dit que je pouvais le masser si il voulait. C’est vrai quoi, je sais très bien masser et en plus, ça me permettrait de le toucher. Cette phrase avait eu le don de le gêner encore une fois et il avait bafouillé en tentant de dire qu’il ne voulait pas de mon massage même si il ne doutait pas que mes mains pouvaient procurer beaucoup de bien et que j’étais surement un bon dragueur… En masseur bien sur. Je ne pouvais que rire face à ce qu’il avait dit. Un petit rire discret qui voulait dire que je me moquais de lui mais gentiment. Je finis par reprendre mon calme et c’est avec le sourire aux lèvres que je lui raconta toujours dans l’optique de voir comment il réagirait…

« - Ecoute peut être que je suis un bon dragueur… Ou peut être que mes mains peuvent faire beaucoup de bien… Mais en attendant, je ne te proposais que de te soulager. Tu as l’air de souffrir et un massage aurait pu t’aider. En attendant, j’espère que tes muscles se détendent un peu plus sous tes mains.. Sinon je vais me mettre à agir. »

J’avais repris mon sérieux et ma course était revenue à la normale. Nous étions tranquillement entrain de courir et même si notre conversation n’était pas vraiment normale et que Zach était de plus en plus gêné… Et bien il n’en reste pas moins que je me sens bien en sa compagnie. Je sais qu’on va bien s’entendre et que notre colocation va être le signe de rigolade et de bons délires. Pour le reste, et bien seul le destin sait. En attendant, notre petit entrainement de l’après-midi nous avait permis de nous découvrir et de nous dépenser en même temps. J’avais fini par lui dire que je ne comprenais pas sa gêne et surtout, que je n’étais pas un top model donc pas de quoi rougir à chaque phrase que je dis. Je lui révéla tout de même qu’il était des plus craquant quand il rougissait ce qui lui laissait entendre que j’étais gay. J’espérais que cela ne changerait rien face à cette conversation et cette rencontre. Bref, j’aurais mieux fait de ne rien dire puisqu’il se stoppa net.. J’avais peur de sa réaction et je m’arrêta en pensant que j’avais tout gâcher et que nous allions finir par nous engueuler. Il était tendu et avait fini par me demander à quoi je jouais.. Il était énervé et c’est avec une détermination sans borne qu’il me disait que si je comptais le mettre dans mon lit et bien que je le fasse ça le gênerait moi. Je n’en revenais pas de ce qu’il venait de dire. Il était donc gay ou au mieux bi ? En attendant, il se ravisa rapidement en disant que ce serait dix fois pire si je le mettais dans mon lit. Je ne savais plus vraiment quoi dire. Tous mes compliments étaient sincères et je ne pensais pas que ça ferait cet effet là, qu’il prendrait la mouche. Du coup, après avoir entendu ce qu’il avait dit, je ne savais plus trop quoi faire… Je finit par ouvrir la bouche et je joua carte sur table…

« - Ecoute tout ce que j’ai dit je le pensais… Je te trouve charmant, sexy, bien foutu et tu es sympa. Donc je vois pas pourquoi je m’en cacherais. Tu me plais, tu m’attire et j’ai envie d’en savoir plus sur toi. D’habitude, je vois, je drague et j’emballe.. Mais avec toi je veux prendre mon temps. Tu n’es pas comme les autres et ça m’intrigue tout en m’attirant. Bref, oui je suis gay et je te le dis tu es athlétique et craquant quand tu rougis. Si tu ne veux pas le comprendre et bien je te le dirais chaque jour que dieu fait… »

J’avais été franc et peut être que ça le ferait fuir mais en attendant, ça m’avait fait du bien. Je l’avais regardé droit dans les yeux et j’espérais bien avoir apaisé sa colère. Maintenant, j’étais stressé, stressé face à ce qu’il allait dire. Zach dit moi quelque chose, j’espère que je ne t’ai pas fait peur et que tu ne vas pas t’enfuir en courant…

Qu'est ce que je pourrais bien dire...? Non mais sérieusement... Moi, étant certainement le mec le plus timide de la terre, devant cet Apollon modèle humain... Qu'est ce que mon pauvre petit cerveau paralysé par la timidité pourrait répondre ? Fuir ? Draguer à mon tour ? Céder à ce petit numéro de chasse à l'homme ? L'embrasser ? L'insulter ? Me taire pour toujours ? Me cogner la tête contre l'asphalte de la piste ? Lui dire qu'il me plaisait vraiment beaucoup ? Lui dire que j'avais envie de lui ? Reprendre notre petite course ? Le plaquer contre le sol et lui faire tout un tas de trucs plus obscènes les uns que les autres...?

Il y avait tellement d'options et j'étais si indécis... Comment pouvais je être ainsi ? Je veux dire, être bloqué dans une situation en ne sachant pas ce qui était à faire. Ne pas savoir ce qui était le mieux pour moi, ce qui était plus raisonnable à faire... Je ne savais pas. J'étais complètement perdu. Il faut dire, personne ne m'a appris à gérer tout ce qui était de l'ordre sentimental avec des garçons... Et à vrai, je n'en avais jamais vraiment eu. Oui le mec en prison ne compte pas... Je ne l'aimais pas. Et puis je n'avais pas vraiment le choix avec lui. Mais là maintenant, c'était bien différent. Avec Aaron, c'était très différent... Mais attention hein ! J'ai pas dit que je l'aimais aussi !

Non... C'était juste que tout en lui me donnait envie et m'attirait... Et pendant cette petite course, c'était un véritable enfer... De voir ces petites perles scintillantes sur sa peau à cause de la lumière du soleil... Ces gouttes parfois trop lourdes et qui se mettaient à glisser délicieusement le long d'un torse, passant la ligne délicieuse des pectoraux, faisant le tour de tétons qui avaient l'air délicieux... Puis ces gouttes qui dévalaient la pente bossée des abdominaux magnifiques que Aaron possédait... Hmmm... Un corps à faire fantasmer... En plus, il y avait l'élastique de son boxer qui dépassait un peu de son bas... Vision diablement sexy sans trop que je sache pourquoi...

Alors imaginez bien dans quel état je pouvais bien être lorsqu'il continua à répondre à mes bêtises suite à ma pitoyable excuse des muscles qui étaient sur le point de me faire une crampe... Non mais sérieusement, rien que de voir son sourire... Ca me faisait presque chaud au coeur... Alors vous me voyez en train de l'entendre dire que ses mains étaient capables de faire beaucoup de bien...? Qu'il se proposait de me soulager...? Franchement dans le genre "je t'allumes mais j'essaye de le cacher", c'était carrément équivoque ces paroles là... Alors devinez quoi ! J'ai rougi ! Etonnant non...?

Alors je n'avais rien dit de plus face à ça... Il faut dire qu'il n'y avait rien à dire... Je ne savais pas quoi répondre et cette discussion ne menait à rien... Ce me me draguait et il ne s'en cachait que très peu, ou alors c'était moi qui avait un grain et qui était parano... Mais j'en doutais fortement... C'était comme si on me disait que j'avais une double personnalité ! C'était ridicule... Alors j'avais préféré continué de courir et d'ignorer autant que je le pouvais ce qu'il m'avait dit... Mais bien sûr, en étant aussi rouge qu'un feu tricolore, on pouvait pas vraiment dire que je n'étais pas affecté par ces paroles...

Mais bon, c'était à ce moment là que je m'étais mis à m'arrêter en pleine course pour mettre clairement les choses au clair. Et je m'étais de nouveau arrêté lorsque j'étais sur le point de reprendre ma course alors qu'il me répondait. Là il m'avait totalement soufflé... Il m'avait tout balancé dans la gueule avec un sérieux inébranlable... Et j'avais beau le fixer dans les yeux, je ne voyais pas une once de moquerie ou du mensonge... Et ça et bien ça refroidit vachement... Enfin ça refroidit mes joues du moins qui reprirent enfin une teinte normale alors que mon coeur manqua un battement...

C'était presque une demande pour qu'on sorte ensemble... Il était gay... Moi qui aurait pensé rien qu'en le voyant qu'il était hétéro... Enfin je n'étais pas tant étonné que ça vu que je l'avais un peu grillé dans sa drague... Mais le fait de l'entendre dire, cela clarifiait les choses... Et étrangement j'étais plutôt content de cette révélation en fait... Et j'étais aussi heureux lorsqu'il n'arrêtait pas de me répéter qu'il me trouvait beau... Mais je savais qu'avoir cette réaction comme ça n'était pas très normal...

Du coup je ne savais pas du tout quoi dire. Il m'avait un peu pris de court car loin d'avoir abandonner l'idée de me draguer, il venait clairement de me dire qu'il ne lâcherait pas l'affaire... Mais je ne comprenais pas pourquoi moi j'étais aussi spécial à ses yeux... Pourquoi ne voulait il pas faire avec moi comme avec les autres, les draguer, les avoir puis les jeter ensuite...? Ou était ce des bonnes paroles de dragueur pour faire craquer... Oui, c'était sûrement ça... Et je n'allais pas me laisser avoir comme ça... Il ne visitera mon corps que dans longtemps... Juste pour le faire languir et voir si je l'intéresse toujours... Voir où ca nous mène aussi...

- Hum... Euh... Et bien d'accord... Je ne peux pas vraiment te dire grand chose... Je suis honoré... Mais... Hum... Je suis bi pour tout te dire... Et tu me plais aussi mais... Mais je ne suis pas un jouet désolé...

Je ne pus m'empêcher de me remettre à rougir doucement en disant ces paroles... Il faut dire que c'était un peu gênant... Je lui disais quand même clairement que les coups d'un soir ne m'intéressaient pas vraiment... Enfin juste dans des moments d'égarement... Bon d'accord si ça m'intéressait... Mais je ne sais pas pourquoi, pour lui je voulais quelque chose de plus... Romantique qu'un unique coup tiré pendant un jour X... Et donc du coup j'étais assez mal à l'aise en disant cela...

Alors je me suis mis à caresser doucement l'arrière de ma tête en détournant mes yeux sur le côté... Puis, je vins m'allonger tranquillement sur l'herbe à côté de la piste, soupirant en repensant encore à cette révélation... En fait, je ne savais pas quoi en penser... Je n'avais pas encore assez de recul pour réfléchir correctement. Puis, alors que mes joues avaient repris une teinte normale, je m'étais tourné sur le dos et avais adressé un grand sourire à Aaron. Vous savez, ces petits sourires freedent qui voulait dire qu'on allait demander un service à la personne concernée.

- Dis voir... Je suis pas en train de te faire une proposition ni rien mais... Si ta proposition de massage tiens toujours... Je... Euh... Je pourrais tester...?

Gardant mon petit sourire aux lèvres, je me demandais d'où me venait tout ce courage et cette audace... Et je me demandais aussi pourquoi je ne m'étais pas mis à rougir aussi... Pourtant, la proposition était osée, surtout après une telle révélation que venait de me faire Aaron... Enfin bon... J'avais l'impression bizarre que je devais lui faire confiance... Après c'était peut être la plus grosse bêtise de ma vie...

La franchise a toujours été de rigueur avec moi et je n‘allais pas m‘en cacher devant Zach franchement. Oui il me plaisait, oui il est beau alors pourquoi en faire tout un plat parce que je lui fais des compliments. Certes, j‘en fais peut être beaucoup, mais c‘est plus fort que moi. Ce mec est un dieu vivant et il ne s‘en rend même pas compte quoi. Non mais c‘est vrai, il est bien bâti, avec des muscles plus que développés, et il trouve encore le moyen de rougir et de m‘en mettre plein la gueule parce que soit disant je cherche à le mettre dans mon lit… Oui je le drague et alors ? Ca ne veut pas forcément dire que je veux le mettre directement dans mon lit pour faire des choses peu avouables. Mais comment expliquer, sans même le comprendre, je veux bien plus qu‘une nuit avec ce bel apollon. Pourquoi ? Je ne le sais pas mais en attendant, c‘est la première fois que ça arrive. D‘habitude, je drague, je couche et je jette. Mais pas là, d‘ailleurs, lorsqu‘il m‘avait engueulé, je n‘avais pu m‘empêcher de mal le prendre. C‘est fou, ce mec me faisait perdre mes moyens. C‘est le premier qui me fait ça… Comme on dit, il y a une première à tout. Mais de là à tomber sur un timide maladif et vouloir plus d‘un coup d‘un soir avec, il y a des limites. Bref, en attendant, j‘avais réussi à lui clouer le bec et c‘était déjà ça. Non mais il m‘avait énervé là à jouer sa sainte nitouche. Comme si il n‘avait jamais touché le corps d‘un homme ou d‘une femme franchement. On est des hommes donc à d‘autres hein ? Pourquoi être si peu sur de lui. Ca me met hors de moi ça.. Et il l‘avait bien vu d‘ailleurs.

Bref, j‘avais peut être été un peu brusque, mais il l‘avait cherché alors tant pis pour lui. En attendant, je lui avais dit que si il ne me croyait pas, je lui répéterait qu‘il est beau chaque jour que dieu fait. Ca avait eu le don de le refroidir et du coup, il avait eu du mal à retrouver l‘usage de la parole. J‘étais si insistant que ça ? Bon oui avec ma dernière phrase j‘avais été cash. Mais quand même… De là à ce qu‘il entre dans un silence mortuaire voilà quoi. Il repris tout de même la parole en bégayant ne sachant quoi dire. Il finit par me révéler qu’il était bisexuel, ce qui est un bon point pour moi, qu’il était honoré, qu’il me trouvait beau mais que ce n’était pas un jouet. Mais pourquoi repars-t-il dans son délire de jouet. Je ne veux pas jouer avec lui bien au contraire. Je souffla à la fin de sa phrase un peu exaspéré par lui. Je repris mon calme et finit par lui dire d’une voix posée ce qui me surpris un peu d’ailleurs.

« - Je peux savoir pourquoi je te considèrerais comme un jouet ? Je viens de te dire que tu n’étais pas comme les autres mecs que j’ai rencontré. D’habitude je fais mon affaire et je jette le gars. Mais avec toi je veux pas ça, je sais pas pourquoi mais je sais qu’on peut avoir bien plus que du sexe donc arrête, tu n’es pas un jouet pour moi… »

J’avais été encore un peu direct mais j’étais resté calme ce qui est exceptionnel chez moi. Bon certes, il ne me connait pas mais en attendant, j’avais réussi à garder mon calme et c’était bien. Peut être que Zach arrivera à me rendre plus posé qui sait. Mais n’allons pas trop vite. Après tout, il m’avait dit que ce n’était pas un jouet, même si je lui plait. Il avait rougit quand il m’avait dit tout ça et c’est plus que gêné qu’il était venu s’allonger sur l’herbe. Je le regardais là allongé et je ne savais plus trop quoi faire. Il était plus que distant avec moi donc bon. Certes, il m’avait révélé certaines choses mais voilà, c’était pas simple de savoir comment réagir avec lui. Il était donc là allongé et se retourna tout d’un coup avec le sourire aux lèvres. Il était vraiment bizarre parfois. Il me faisait donc un sourire digne d’une pub pour un célèbre chewing gum et finit par me demander si j’étais toujours partant pour le masser. Bien sur que oui, je ne lui avais pas proposé ça dans le vent. Je m‘avança donc lentement vers lui tout en disant pour le taquiner…

« - Bien sur que oui… Mais attention, tu n‘es pas mon jouet pour autant hein ?! »

Je marcha en direction de ce magnifique jeune homme qui repris sa position et je vins me mettre à califourchon sur lui. Une position des plus sexy qui me ferait surement déraper du moins au niveau anatomique mais peu importe. En attendant, mes mains vinrent se poser sur ses épaules pour commencer à les masser lentement. Je ne voulais pas lui faire de mal et puis la douceur ça fait du bien parfois. Je ne sais pas trop si je lui fait du bien mais en attendant, mes mains s‘affairent à le détendre. Je commence à les passer sur son dos pour m‘arrêter jusqu‘à la naissance de ses fesses. Je remonte bien sur les côtés. Bref, j‘essaye de faire quelque chose de doux et sensuel à la fois. Non pas pour le séduire, mais juste parce que j‘en ai envie. Bref, je le massais gentiment et je finis par lui demander d‘une voix douce.

« - Ca va je m‘en sors pas trop mal ? »

Bon d'accord... En fait la vie peut ne pas être aussi pourrie qu'elle n'en a l'air... Oui c'est étonnant n'est ce pas ? Pourtant j'en ai pas mal de raison de dire que ma vie est un véritable puits sans fonds dont l'eau de tristesse ne me laisse voir que des difficultés pour le futur... Cette eau trouble, sale et désastreuse dont j'étais plongée depuis... Depuis que j'étais tout petit en fait... Depuis le jour où j'ai perdu mes parents sûrement... Mon avenir me semblait si noir... Et les jours se ressemblaient tellement dans cette noirceur que je n'espérais pas grand chose de ma vie à part rester pour toujours au fond de cette nuit sans étoile...

Pourquoi me demanderez vous ? Et bien tout simplement car j'étais enfermé... Cela faisait déjà un bon bout de temps que je passais de prison à prison. Que ce soit la prison d'une famille d'accueil... La prison tout court... Et maintenant ici dans ce manoir qui n'en a pas tellement l'air mais qui en a tout le goût... Confinés dans l'enceinte de ce site... Voilà ce qu'on reste au final... Surtout que je n'ai rien mérité pour cela... Enfin, je n'avais rien fait. Je n'avais pas tué ce mec. Mais voilà je n'avais pas eu le choix. Alors la vie horrible, je connais. Mais là ma vie commençais à s'illuminer. Enfin non. En fait, il y avait juste cette journée qui s'illuminait... Pour le reste... C'était toujours aussi pourri...

Et comme vous devez vous en doutez, c'était en grande partie dû à la présence d'un nouveau comme moi à mes côtés. Aaron... Je vous ai déjà dit qu'il était sexy ? Oui ? Hum... Bah je vous le redis alors... C'est vraiment un dieu... Et depuis que je savais qu'il était gay et bien comment dire... J'avais dû mal à ne pas tomber dans ce que ma raison m'interdisait et que je lui disais que je ne voulais pas être : un simple objet sexuel... Et oui pas évident de respecter ses propres règles... Et ça l'est encore moins quand on ne désire qu'une chose : ne pas les respecter et céder à ses passion, peu importe ce qu'il pourrait arriver...

Et c'était vrai que je n'avais aucune envie de le voir me séduire, coucher avec moi et de ne plus entendre parler de lui... Du coup je m'éloignais de lui, c'était tout à fait normal. Comment m'assurer que tous ces mots et toutes ses promesses seraient tenues hein ? Comment savoir s'il ne dit pas exactement la même chose à toutes ses conquêtes ? C'est vrai... Il avait l'air d'être un sacré dragueur... Et la tchatche ça les connait... Alors je devais faire mon possible pour ne pas tomber dans le panneau et pour ne pas abaisser toutes mes défenses sous ses belles paroles.

Mais voilà, tout ceci n'était pas vraiment évident en fait. J'avais l'air un peu froid et associal envers lui. En plus il me mettait si mal à l'aise. Il me donnait toutes sortes d'envies et d'impressions contradictoires les unes aux autres et j'avais vraiment du mal à savoir ce qui convenait de faire avec lui. Il était en train de m'égarer totalement... Et c'était rare que je perde la face à ce point là... Enfin ça m'était encore jamais arriver à vrai dire...

En tout cas, il ne semblait pas vraiment comprendre ma façon d'agir et ma réflexion. Bon d'accord je vous avouerais que moi-même je n'arrive pas encore à saisir tout ce que j'ai pu faire ou débiter. La ça se joue plutôt sur de l'improvisation... Alors je l'écoutai souffler et me répondre d'une voix calme que je n'étais pas un jouet pour et qu'il voulait que je sois bien plus... Moi je veux bien mais... Je le connais pas... C'est sûrement des paroles en l'air... En fait ca ne pouvais être que ça dans mon esprit... Le contraire aurait presque été trop beau...

- Tu ne comprends pas que tu auras beau me le dire, ca ne changera rien...? Enfin je veux dire... Je suis sûr que tu as déjà menti à propos de ça à plusieurs de tes conquêtes... Alors du coup j'ai pas vraiment confiance à ces mots... Enfin je n'y crois pas tellement quoi...

Bon là je n'avais pas rougi, c'était un bon début... J'étais juste un peu gêné de lui dire que je n'avais pas confiance en ce qu'il affirmait... C'était assez délicat et pour ce genre de choses, les gens pouvaient s'énerver si vite que bon... Enfin je sentais que j'allais encore entendre Aaron râler à propos de ça... Mais que voulait il... J'étais comme ça, jamais vraiment sûr de moi et tellement sûr des bonnes intentions des autres... Quoique là, ce n'est pas tellement le cas... Hum... Vous voyez ! Il m'embrouille ce mec...

Bref. J'essayais rapidement de me concentrer à nouveau en secouant la tête, faisant une petite grimace à la réflexion du beau brun qui se moquait de moi et de ma fixette sur le jouet... Je préférais profiter du massage que Aaron avait bien voulu me donner... Un vrai délice... Je n'étais pas tellement fana des massages... Qu'on me touche la peau de la sorte, je n'aimais pas vraiment mais là... Là c'était bien différent... Ses mains, on aurait dit des caresses... Et franchement, je n'aurais pas pensé dire ça un jour mais... Je suis complètement fan de ce genre de massage...

C'était juste vraiment bien... Là comme ça, les yeux clos sous un soleil de plomb et un doux vent qui venait tout rafraîchir... Sentant le léger poids de son corps à califourchon sur le mien... Ses mains parcourant les formes de mon dos avec grâce et sensualité. Pouvait on rêver mieux comme soin après une bonne dose de sport...? Un vrai plaisir... Je sentais doucement ses mains passer de mes épaules, dessinant ma colonne vertébrale jusqu'en haut de mes fesses avant de repartir, presqu'à mon grand regret, le long de mes côtes... Bah oui... Mes fesses aussi pouvaient être massées... C'était pas interdit... Enfin ça je n'allais jamais le dire c'était clair...

- Ca va je m‘en sors pas trop mal ?

- Hmmmm... Tu n'as pas menti... Tu es vraiment habile de tes mains... Enfin je veux dire... Tu es très bon... Euh... Un très bon dragu... Masseur ! Très bon masseur !

Et voilà... On me réveille un tant soit peu d'une formidable séance où j'atteignais presque l'extase et voilà que je me remettais à dire des bêtises à tout va... Est ce que c'était parce que je perdais toute concentration que je me mettais dans de tels états...? Ou bien était ce autre chose... Vous savez... Des caresses délicieuses... Ou peut être bien... Le masseur...?

Comment rester calme quand un mec aussi charmant et surtout sexy que Zach ne vous croit pas quand vous lui dite que vous voulez bien que du sexe ? Je sais que je suis un dragueur invétéré et que surtout, je ne suis vraiment pas du genre à m’engager d’habitude, mais là, tout est différent. En l’espace de quelques minutes, de quelques secondes, j’avais très vite vu que ce jeune homme serait bien plus pour moi qu’un coup d’un soir. Je le vois déjà comme mon ami, mon confident, mon amoureux, bref, celui qui partagera ma vie. Etrange vraiment, mais bon c’est comme ça. Je pourrais parler de coup de foudre, c’est un peu ça d’ailleurs. Un, coup de cœur, une envie de tout claquer rien que pour lui. J’étais comme changé. Vous devez rire en lisant ça. Mais en attendant, je n’étais plus vraiment le même. D’ailleurs, quand je draguais d’habitude, j’étais beaucoup plus rentre dedans, limite je leur saute dessus, ce qui se termine rapidement dans un lit voir même ailleurs. Mais là, bien au contraire, je voulais prendre mon temps, ne rien précipiter. Bref, j’étais quelque peu vexé de voir qu’il me prend vraiment pour un coureur. D’ailleurs, il m’avait très rapidement dit qu’il n’avait pas confiance en mes paroles et surtout, il était sur que j’avais déjà menti de la sorte pour avoir un mec dans mon lit. Plus ça venait, plus il m’énervait… Pourtant, j’essayais de garder mon calme et me retenait de ne pas me barrer pour le laisser ici.

« - Ecoute pense ce que tu veux ok… En tout cas, si vraiment je voulais te mettre dans mon lit sans rien de plus, je t’aurais déjà sauté dessus pour t’embrasser follement. Hors, je suis en face de toi à ne rien faire, juste discuter… »

Je ne cherchais même plus à me battre à lui faire comprendre mes intentions. Je préfère encore rester de marbre pour lui montrer qu’après tout et bien tant pis, il perdait quelque chose et puis c’est tout. Bien sur, je ne m’avouais pas vaincu et je reviendrais rapidement à la charge. Mais en attendant, je joue le mec qui après tout s’en fou complètement et qui ne cherche pas à le harceler pour avoir ne serait-ce qu’un bisou. Du coup, j’étais resté un peu planté là, mais il m’avait rapidement demandé un massage. Et même si j’étais un peu furax, je n’allais tout de même pas manquer une occasion de pouvoir le toucher sans qu’il prenne ça pour de la drague ou encore un moyen de l’exciter pour le mettre dans mon lit. Bref, j’étais donc venu me mettre à califourchon sur lui et j’avais commencé à le masser avec douceur et finesse. Mon but n’était pas de lui faire mal bien au contraire. Je voulais juste qu’il se détende et qu’il oublie un peu le fait que je sois un dragueur et que mon seul objectif était de coucher avec lui. En tout cas, je ne pouvais m’empêcher de saliver en voyant mes mains passées sur son corps. Bref, j’étais bien et le fait de le masser m’avait étrangement calmé. J’étais juste bien là où j’étais et je ne voulais rien de plus. Je ne cherchais même plus à le déstabiliser. Encore est-il que je lui demanda si je m’y prenais comme il fallait. Et encore une fois, il bafouilla. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il se mettait dans des états pareils. Je ne pus m’empêcher de rigoler un petit peu continuant mon massage. Je ne savais pas trop quoi dire, mais il fallait bien que je trouve un moyen de garder un moment de communication sans qu’il pense que je le drague. Un sujet me vint à l’esprit et c’est donc avec une voix un peu hésitante que je finis par lui demander gentiment.

« - Dit je peux te demander quelque chose ? Je me demandais, pourquoi tu es ici dans ce manoir ? Tu peux ne pas répondre si tu veux… Je ne te force à rien. »

Je ne voulais le forcer à rien. Je voulais juste en apprendre un peu plus sur lui et tout simplement arrêter les compliments vu que ça le dérange. En attendant, je continuais mon petit massage me concentrant sur mes mains et non sur autre chose. Heureusement d’ailleurs, parce que je crois que je finirais par avoir une réaction plus que gênante. En tout cas, je ne pensais pas faire une si belle rencontre à mon arrivée.

Bon d'accord, j'avais vraiment du mal avec ce mec là... Je veux dire par là que je n'arrêtais pas d'être mal à l'aise et de rougir toutes les 30 secondes... En plus, je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il était en train de me draguer comme il fallait pour me mettre dans son lit... Mais quoi de plus normal ? Non mais c'est vrai, ce mec est beau comme un Dieu... Il a un corps de rêve... Alors forcément, quand il vient vous aborder on pense tout de suite à ça... A ce qu'il ait envie de vous draguer. Car quand on est comme moi qui pense très bien ne pas être super beau ni avoir un super corps, on est pas taillé pour être son ami... En général, les beaux se mettent toujours en groupe pour faire un groupe de beaux non ?

Mais peut être que je me trompais... En fait je n'en savais rien. Cette rencontre me perturbait totalement et je n'arrivais plus à penser correctement. Et je ne réalisais pas non plus que ce gars là allait être mon futur camarade de chambre... Ca allait être juste horrible de le croiser tous les jours en lui résistant... Parce que c'est vrai qu'il m'attirait... Et pas qu'un peu... Et c'était la première fois que j'avais presque envie de prendre les devants pour aller plus loin sur l'aspect physique... Et ça c'était assez perturbant... Mais je préférais ne rien faire pour ne pas passer pour ce que je ne suis pas en temps normal. Et puis surtout après lui avoir fait toute une histoire à propos des histoires d'un soir...

Alors je ne faisais rien. De toute façon j'étais un peu bloqué par ce corps qui était sur moi... Je profitais juste des massages que mon... Nouveau camarade de chambre me faisait. Et je me mordais tranquillement la lèvre inférieure pour me dissuader d'écouter ce que mon corps avait envie et de penser un peu par ma tête, ce qui était en soit assez difficile vu que même ma tête semblait être partie en vacances... Elle préférait plutôt me faire rougir... Oui ma tête est un peu stupide...

Du coup, j'appréciais particulièrement que mon interlocuteur change de sujet... Ca m'aiderait à rester concentré sur mon rôle d'homme massé au moins. Mais bon il aurait quand même pu trouver un autre sujet de conversation... Parce que celui-ci n'avait rien de joyeux... Franchement, même si je n'avais rien fait c'était un peu délicat de sa part de demander les horreurs que j'avais bien pu faire pour entrer dans ce fichu manoir... Je pouvais très bien être un tueur en série sanguinaire qui s'en prenait qu'aux beaux bruns ultra sexy par exemple !

Mais bon, si ce qu'il me disait était vrai, je comprenais qu'il me pose cette question. Après tout, s'il voulait aller plus loin, normal qu'il veuille connaître la personne avec qui il veut avoir une relation... C'est moi qui dit ça...? Et justement il voulait peut être voir s'il risquait quelque chose en étant mon petit ami ou pas. C'était assez plausible vu comme ça sauf que je n'aimais pas raisonner ainsi... Non pour moi, cet homme voulait toujours me mettre dans son lit et pas me demander un jour en mariage. Je ne savais pas pourquoi mais mon cerveau refusait de penser à autre chose que cette éventualité là...

Mais bon j'hésitais vraiment à lui dire... Franchement, vous croyez que c'est crédible mon histoire...? Je veux dire je lui dis quoi ? "Oh j'ai été arrêté mais je suis innocent". Ou encore "On m'a arrêté juste parce que je n'avais rien fait". Logique hein ? Surtout quand on pensait que cet endroit regorgeait de coupe-gorges en tout genre et de drogués à n'en plus finir... Mais en même temps j'étais curieux de savoir pourquoi lui était ici... Ca m'intéressait. Alors c'était un peu délicat d'exiger une réponse de sa part sans lui répondre de mon côté. Alors je soupirais doucement et je lui répondis, fermant mes yeux pour profiter un maximum du massage et aussi parce que le soleil commençait à m'aveugler.

- Et bien je suis ici car je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment... Et comme un gros malin j'avais ramassé l'arme du crime... Du coup et bien on en a conclu au meurtre par légitime défense... Et là je viens de sortir de prison pour finir ma peine ici... C'est quand même plus sympathique d'être là que là bas...

A ces mots, je me pinçais les lèvres... Je ne savais pas comment il allait réagir à cette nouvelle là... J'avais tué quelqu'un après tout... Enfin c'était ce que tout le monde pensait... Alors allait il croire la justice ou bien moi ? Allait il arrêter son massage...? Et surtout allait il répondre à la question qui me brûlait les lèvres en ce moment...? En fait, à bien y réfléchir, je ne savais pas vraiment si c'était une bonne idée de le lui avoir dit... Mais bon, maintenant que c'était fait...

- ... Et... Et toi ?

En fait, je ne savais même pas si j'avais envie d'entendre ce qu'il avait fait... Et s'il me sortait un truc horrible ? Et si ça me poussait à me rendre encore plus méfiant vis à vis de lui...? Ca restait une possibilité... Enfin bref, un gros moment placé sur l'incertitude dans lequel je me trouvais là... Alors... Aaron est un malade ou un mec bien...?

J’étais en charmante compagnie et je n’allais pas le nier, ce jeune homme me plaisait énormément. Etrangement, j’avais ressenti le besoin de bien plus que du sexe en sa compagnie. Il n’avait pas l’air de voir les choses comme ça, enfin du moins, il ne me voyait pas comme un mec sérieux ce qui avait eu le don de me mettre hors de moi. Certes, je ne suis pas comme ça d’habitude, mais cela ne veut pas dire que mes intentions ne sont pas louables. En attendant, j’avais pu le contempler et voir sa musculature plus que sexy. Cette vision ne m’avait pas tellement aidé à rester de marbre face à lui. Je devenais un homme nouveau face à lui. Un homme qui faisait des compliments et qui ne pensait pas qu’au sexe en plus. Mais bon, je comptais bien persister et qui sait signer. Je ne voulais pas qu’il me voit comme un coureur de jupons ou plutôt de boxer dans le cas suivant. Certes, j’ai toujours été volage et encore plus en prison, mais voilà… Tout le monde change un jour.

Une arrivée qui était plus que plaisante et franchement, je n’étais pas déçu d’arriver dans ce manoir. C’est vrai que c’est tout de même un endroit où tu es enfermé, mais d’un côté, c’est tout de même mieux que la prison et je n’allais pas m’en plaindre. Et puis regardez, celui qui venait d’arriver en même temps que moi ? Franchement, ça donne envie de rester une paire d’années. Mais passons, cette rencontre n’était pas non plus celle que j’attendais. Je ne dis pas que je m’attendais à ce qu’il me saute dessus et qu’il m’embrasse, non bien au contraire. Mais de là à être comme ça avec moi voilà quoi. J’étais quelques peu sur les nerfs. Il doutait de moi avant même de me connaitre ça promet.

Enfin, quand on y pense, pour quelqu’un qui doutait de moi, il m’avait tout de même demander de le masser. Bon certes, c’est moi qui lui avait suggéré avec son excuse bidon pour arrêter de courir et surtout pour se cacher de ma vue. Mais voilà, j’avais dit oui et j’étais à présent à califourchon sur lui entrain de passer mes mains sur son dos à la peau si douce. Je faisais tout pour garder mon calme et ne pas penser à tout ce que je pourrais faire si j’avais été le mec que Zach pensait. En attendant, je me concentrais sur mes mains et non sur mes pensées quelques peu obscènes. C’est vrai que j’avais tout de même des besoins, des envies et pourquoi ne pas les assouvir avec lui. Mais non, je lui avais dit que je n’étais pas comme ça, donc autant être sérieux jusqu’au bout.

Je venais de lancer un sujet de conversation qui avait eu le don de me refroidir et de ne plus penser à toutes ses choses si chaudes et si bonnes. J’avais été quelque peu curieux sur ce coup et je lui avais demandé pourquoi il était arrivé ici. Une question assez difficile quand on y pense et d’ailleurs, je ne l’avais pas forcé à répondre. C’était juste comme ça, parce que je voulais en apprendre un peu plus sur lui. Je voulais savoir tout de lui, les bons côtés comme les mauvais. Bien sur, je lui dirais ce que j’ai fait également mais là n’était pas la question. Mes mains se baladaient tranquillement sur son dos lorsqu’il entama le récit de sa vie, récit qui l’avait mené dans ce manoir. Il avait donc été pris sur la scène du crime alors qu’il n’avait rien fait. Etrangement, son histoire me toucha. Il était innocent et personne ne l’avait cru. C’est fou ça. J’étais vraiment touché par son histoire et c’est naturellement que je vins déposer un baiser sur son cou… Il venait tout juste de me poser la même question.

« - Je suis désolé, tu es innocent et on t’a tout de même mis en prison, ce que la vie peut être injuste. Et bien moi j’ai été accusé de la même chose que toi, meurtre par légitime défense. Bon, il faut l’avouer j’ai abattu mon père de sang froid. Mais c’était pour me protéger. Il avait abusé de moi bien trop longtemps. Me voilà donc ici, pour finir ma peine. Et je suis ravi d’être ici. »

J’avais tout de même été tendre avec lui et sans aucune arrière pensée et pour preuve, j’avais repris mon massage comme si de rien était. Mais comment allait-il réagir ? Allait-il prendre ses jambes à son cou et fuir ? Ou alors allait-il comprendre que je ne lui voulais pas de mal ? En attendant, j’espérais ne pas l’avoir choqué avec mon histoire lourde de conséquence sur ma vie. Mais c’est comme ça, j’ai avancé maintenant et tout ça m’a rendu plus fort…