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 | | Sujet: Mad world.. & JUNE JOHANSON Mer 7 Juil - 3:04 | |
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June se hissa presque sans efforts par la petite trappe qui menait, lui semblait-elle, vers le toit du bâtiment. Arrivée à l'exterieur, elle observa un moment la vue qui donnait sur tout le domaine, en silence, appréciant sans le voir la beauté de la nature. Elle vint s'asseoir quelques minutes plus tard, respirant, les yeux fermés, l'air frais qui sentait l'herbe fraichement coupé. Elle faillit chialer comme une gosse quand elle se rendit compte qu'elle ne se rappelait plus de la dernière fois où elle s'était simplement posée quelque part à contempler l'œuvre de la nature, l'esprit en paix, calme. Mais les larmes ne vinrent pas et avec un rire sans joie elle se souvint qu'elle ne savait plus pleurer depuis longtemps. Aggripant avec violence le collier qui pendait sur son cou, elle ouvrit le petit médaillon et récolta sur un doigt une infime quantité de poudre blanche qu'elle aspira vivement par le nez. Des tremblements l'agitèrent un moment avant de s'en aller progressivement, laissant place à une sorte d'inertie, propre au produit. La lumière du soleil l'aveugla un instant et elle se laissa tomber en arrière, les yeux grands ouverts sur le ciel trop bleu, planant dans un autre monde.
Elle était arrivée dans le manoir dix jours auparavant, raccompagnée par son... grand-père. Dans son délire actuel provoqué par la drogue elle eut soudain une envie de faire mal, de le tuer, semblable au désir qu'elle ressentit quand elle sut qui il était vraiment. En fait, elle en voulait à toutes personnes qui aurait pu de près ou de loin éviter le désastre que fut toute sa vie et Nelson Piers faisait parti de ceux la. S'ils s'étaient lui et sa femme occupés de sa mère au lieu de la chasser dehors, quitte à la faire décider à avorter, peut être qu'elle n'aurait pas eu a souffrir autant car peut être n'aurait elle jamais vu la lumière du jour...
Un bruit brisa la quiétude du moment mais June ne l'entendit pas, perdue qu'elle était dans les méandres de son subconscient. La drogue - qu'elle avait réussi a dissimuler en petite quantité dans ce médaillon qui avait appartenu à sa mère - apaisait pour quelques instants la douleur horrible, insupportable que lui procurait son cœur et son esprit torturé. Elle oubliait. Oubliait les regrets et les remords. Oubliait la souffrance et la peine. Qui elle était ; une fille trop lâche pour en finir la vie.
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| | Sujet: Re: Mad world.. & JUNE JOHANSON Sam 10 Juil - 2:38 | |
| Pour une fois je n’allais sur le toit à cause d’une insomnie. Il faisait jour, et chaud. J’avais besoin d’air, de me sentir libre. J’étais même dans un tenue décente pour m’y rentre. Ô miracle. J’avais un vieux chemisier noir et ma jupe taille haute. Ma préférée, idéale pour aller faire une excursion dans les hauteurs du manoir. Je suis montée au quatrième étage, sans me presser, j’avais tout mon temps désormais. J’ai passé la première porte du grenier. Je suis resté là un moment à observer les poussières en suspensions, mais aussi les quelques meubles recouvert d’un grand blanc.
Parfaitement inutile au final, mais c’était presque un rituel.
J’ai repéré la petite porte qui menée au toit. Je l’ai ouverte, j’ai regardé le ciel, un moment, avant de voir la silhouette d’une jeune fille. Je venais de a voir prendre de la drogue. J’étais fatigué de voir tous les pensionnaires dans cet état, c’était désespérant.
« Voici la première épave de la déchéance humaine !! »
J’ai presque crié, j’ai tendu le bras vers cette femme, de manière très théâtrale. J’ai joué ce petit rôle, en étant presque heureuse, je me suis laissé aller, et j’ai ris, de ce rire fou, hystérique, et étrangement aujourd’hui, je m’en accommodais bien.
Je me suis assise à côté d’elle, je l’ai regardé en coin. Elle était blonde, avec ce petit air désespéré. Vu de près, elle faisait plus ange déchu qu’épave. Mais épave, c’était plus beaucoup plus court, j’étais d’humeur à choisir la facilité, quel qu’elle soit. Pas prise de tête aujourd’hui, je ne voulais fonctionner uniquement à l’aide de mes anxiolytiques.
« June Johanson. »
Je me suis présenté la première, sans lui demander son prénom, j’avais horreur de poser des questions. Faire une demande, pour quelqu’un comme moi, c’était quelque chose de terriblement dur parfois.
J’ai regardé devant la vaste étendue de ciel bleu. Cet univers m’avait un peu manqué, j’étais heureuse d’avoir découvert cet endroit, un peu par hasard d’ailleurs. J’avais vraiment été brillante ce jour-là.
J’avais envie de savoir pour elle était là. Je lui demanderais plus tard, quand j’aurais moins peur, c'est-à-dire quand la conversation serait plus engagé.
J’ai de nouveau dévisagé l’épave, blonde, les yeux bleus, avec des cernes. Ouais c’est ça, l’ange déchus. Elle était maigre, elle était chétive. Dévastée et belle.
Cette fille était une contradiction à elle toute seule. |
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