The forest is lost paradise [Lucas & June]

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J'étais entrée dans la forêt tranquillement. Sans trop savoir pourquoi, mais cet endroit me plaisait bien. C'était tranquille. Je me suis enfoncée dans les bois, lentement, en faisant de nombreuses pauses. C'était beau, le plafond formé par les branches d'arbres laissait filtré des rayons de soleil. Pas très loin, j'entendais le bruit d'un court d'eau. J'ai suivis les clapotis de l'eau jusqu'à ce que je trouve ce qui s'avérait être un petit ruisseau. J'ai enlevé mes chaussures et mes chaussettes et j'ai enlevé mon pantalon. L'eau m'arrivait jusqu'au molets. Il y avait de petits poisson, je n'ai pas cherché à les attraper, ils avaient l'air bien. J'ai mouillé mes cuisses, mes bras et mon visage. J'étais étonnement bien. J'allais revenir ici, c'était certain, ce petit coin de paradis me plaisait vraiment.

« Mince ! »

Mon pantalon était tombé dans l'eau, je l'avais mis trop près de l'eau. Je suis sorti et j'ai l'ai suspendu à branche. Je suis retourné vers le ruisseau et j'ai laissé tremper mes jambes tout en me laissant tomber en arrière. L'herbe me chatouillait. Elle était fraîche elle aussi, ça faisait du bien. J'ai attrapé une fleur que j'ai décortiquée lentement en chantant Somewhere over the rainbow. Je trouvais que cette chanson collait bien. Même si il n'y avait pas d'arc-en-ciel, c'était une jolie chanson, comme le paysage.

Puis il y a eu ce craquement, je me suis retourné sur le ventre, j'ai regardais autour de moi, mais il n'y avait personne. En fait si, il y avait quelqu'un, je voyais son ombre. J'ai étouffé un rire, cette personne c'était mal caché, vraiment.

« Je sais qu'il y a quelqu'un »

J'étais un peu amusé. L'inconnu avait de la chance de tomber sur moi maintenant, je venais de prendre mes médicaments, pour une fois, il ou elle ne comprendrai pas tout de suite que j'étais folle, ça changerais.

Lucas sortait du bureau d'un éducateur qui lui avait fait encore une fois les mêmes remontrances : contrôle toi, tes camarades ne sont pas des punching ball, et bla bla bla. Il en avait assez que l'on lui répète sans cesse les mêmes choses mais c'était plus fort que lui il n'arrivait pas à se contrôler. Le jeune homme monta directement dans sa chambre pour prendre quelque bricole. Il devait ce défoulé sinon il allait encore tabassé quelqu'un. Il prit donc un sac à dos et le remplie avec ses médicaments, qu'ils prenaient un peu quand il y pensait, une bouteille d'eau et deux ou trois trucs qui pourraient servir, un ne sait jamais.

Lucas se mit donc à courir, prenant la direction de la forêt, au moins il serait tranquille là-bas, et il ne risquait pas de blesser quelqu'un à par un arbre. Mais bien vite son T-shirt l'embarrassait donc il finit dans le sac à dos. La forêt était calme, s'était... reposant, voilà le mot, depuis longtemps il n'avait pas ressenti cela. A vraie dire il avait toujours aimé la nature et cela l'avait toujours calmé. Il sortit bien vite des sentiers qui l'ennuyaient, ainsi il put entendre le chant des oiseaux, le bruissement d'un renard qui traque un mulot dans les feuilles...

Mais d'un moment d'inattention il perçut un bruit étrange, le bruit calme du ruisseau fut brisé parle bruit de quelque chose qui y rentre puis il entendut quelqu'un. Bon tant pis, il continua de courir, ça devait être son imagination sur un fond de paranoïa. Lucas en s'approchant du ruisseau aperçus une tête humaine et là tous les réflexes qu'il a acquis dans les forces de sa Majesté resurgirent. Il se plaqua au sol en faisant craquer une branche. Dans le genre discret on a fait mieux.
« Je sais qu'il y a quelqu'un »

Mince repéré mais bon cette fois lui indiquait une jeune femme qui n'avait pas l'airinquiète et plutôt amusé. Il se releva et sortit tout penaud du buisson pour se diriger vers la voie. Il vit bien vite la jeune femme allongée sur le ventre en train de le regarder. Il était franchement gêné mais bon le mal était fait.
"Désolé je ne voulais pas te faire peur mais j'ai vu quelqu'un alors tu sais... enfin bon voilà, je suis désolé."

Lucas s'assit en face de la jeune fille tout en sortant sa bouteille d'eau de son sac. Mais une petite douleur se fit sentir en niveau des abdominaux, il baissa le regard, il s'était coupé, génial, une cicatrice en plus.

"Punaise j'ai l'air fin moi maintenant."

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C'était un jeune homme, torse nu pour le coup. Je ne m'en formalisé pas, après tout j'étais en culotte, j'avais rien à dire. Il s'est excusé. Dans le genre poli et gêné. J'ai eu un rire, mon rire hystérique. J'ai arrêté brutalement de rire. Je commençais à m'y faire, mais je détestais ce rire nerveux.

J'ai regardé l'eau, avec ce petit silence gêné qui ne me dérangeait pas.

« Punaise j'ai l'air fin moi maintenant.»

J'ai haussé un sourcil en suivant son regard. Il saignait. J'ai étouffé un cri et je me suis caché les yeux. Mais pourquoi tout le monde saignait ici ? Toute ces bactéries, c'était sale, je détestais ça. Comme avec Skye j'avais envie de frotter son corps pour le nettoyer. Sauf que n'ayant pas de draps je risquais fort de le noyer, tout en sachant que je n'avais aucune chance : il était beaucoup plus musclé que moi, et même si sous l'effet d'une crise j'étais plus forte, je ne pouvais pas rivaliser. J'ai fermé les yeux et avec ma main gauche j'ai chasser les mouche d'un geste irrité :

« Je t'en supplie, nettoie ça ! »

Voix d'hystérique, suppliante. Mais je me maîtrisais, merci chers anxiolytiques. Sauf que ça n'allait pas assez vite, je n'étais pas un super héros. J'ai pris mon jean encore trempé et je l'ai posé de force sur son ventre, contre la plaie.

C'est déjà mieux. Mais j'étais déçue. Je n'arriverais pas à passer pour normale. J'étais définitivement et irrémédiablement folle. Si il ne se doutait de rien, c'était un miracle.

« Je suis désolé »

Je suis retourné vers le ruisseau pour mettre mes jambes nues dans l'eau. Les petits poissons m'amusaient. J'étais gênée, mais toujours bien. L'ambiance reposante et rassurante de la forêt m'apaisait. J'ai regardé le jeune homme en le détaillant pour la première fois. Il était grand mais trop musclé. Ses cheveux étaient en bataille, ça lui donnait un petit air revêche relativement sympa. C'était la première fois que je détaillais un garçon depuis mon arrivée. En y réfléchissant, je n'étas pas capable de savoir si Jake et Hank était beau ou pas. C'était peut être un progré, je redevenais peut être sociale.

« Je m'appelle June Johanson »

J'ai remué mes jambes dans l'eau. J'espérer qu'il allait me donner son prénom sans que je lui demande. En théorie je n'aimais pas trop les questions, même si ces derniers temps j'avais fais des efforts. Et j'avais également compris que les gens ici n'aimaient pas. Il fallait toujours donner quelque chose pour avoir autre chose en retour. Je comprenais, je ne jugeais pas. Mais je n'était pas très doué pour poser des questions sans en poser.

Lucas ne se formalisa pas de cette petite coupures il voulut prendre son sac à dos pour chercher du désinfectant parce qu'il avait déjà attrapé un saleté de maladie comme sa et sa lui avait suffit. Il fouillait dans son sac quand il entendit un cri étouffé, il releva la tête et s'aperçut que c'était le jeune fille qui se cachait les yeux et chassait les mouches invisibles. Elle avait peur du sang? Lui il s'en moquait mais sa avait l'air de la perturbé vraiment. Il avait enfin trouvé le désinfectant dans son sac quand elle posa un jean humide sur la plaie, de surprise il frissonna. Bah oui, c'est froid un jean humide.

Le jeune homme pulvérisa du désinfectant sur la plaie, il eu un rictus sur le visage, sa piquait un peu quand même cette bête là. Il prit le jean de la jeune fille, il y avait un peu de sang dessus, il prit un peu d'eau pour le nettoyer puis le remit sur une branche pour qu'il sèche. Bah oui, si elle pétait un plomb pour une coupure alors qu'es que cela aurait été si il y avait eu du sang sur son jean.

Lucas alla s'asseoir près de la jeune fille, elle était plutôt jolie, enfin bon, sa c'était juste un bonus dans cette rencontre. Il la fit fixer l'eau et il y vit de petits poissons qui nagea dans l'eau ce qui lui arracha un sourire, ceux-ci essayait d'éviter les jambes qui se baladaient dans l'onde. Elle lui donna son nom spontanément, sa il n'y était pas habitué d'habitude on se sauve en courant en le voyant, il étouffa un rire pour cela.

"Lucas Woodsen, te formalise pas pour ta réaction, je suis pas mieux."

Lucas s'était légèrement rapproché de la jeune fille sans s'en rendre compte, mais c'était sans doute à force de s'émerveiller devant cette forêt pleine de vie ce qui changeait du manoir plutôt glauque où il vivait depuis un petit moment déjà. Il sourit à la jeune fille et se pencha au-dessus du ruisseau et se mouilla le visage pour se rafraîchir après son jogging. Mais en se relevant sa main fut prise de tremblement , il tenta de ce calmer mais n'y parvient que partiellement et commença à chercher dans son sac pour finalement trouver sa boite de médicament vide. Tss, tant pis, il ferma les yeux et tenta de calmer ses tremblements.

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Lucas. C'était ça prénom. De manière presque imperceptible il s'est rapproché de moi. Il a mouillé son visage, pour se rafraîchir surement. C'est à ce moment précis que j'ai vu sa main trembler. Le manque de médicaments ? Encore un drogué ? J'ai cherché dans ma poche ma petite boîte jaune. Il me reste quatre anxiolytiques. J'ai pris sa main, celle qui tremblait :

« Abracadabra. »

Et un anxiolytique ! Un !. Je n'étais pas certaine que sa fasse quelque chose. Mais au pire il se sentirait bien, ce qui n'étais pas plus mal finalement. Il m'en restait donc trois, j'avais à peine de quoi tenir demain. Il faudrait que je passe à l'infirmerie sinon j'allais être en manque et ma folie serait terrible. Il était hors de question que je replonge dans mon enfer personnel. Mais ça ne me gênait pas de lui passer un cachet. Je n'aimais pas avoir quelqu'un en manque à côté de moi, et ce, depuis l'hôpital psychiatrique.
Je me suis laissé tomber en arrière une nouvelle fois. J'aimais bien cette sensation : les jambes dans l'eau, et l'herbe qui chatouille ma nuque. Il n'y avait rien à ce dire. Mais je n'aimais pas cette situation trop silencieuse.

« Pourquoi tu es ici ? »

La question de secours dans cet endroit. « C'est un peu du genre : tiens, je sais pas quoi te dire... Alors pourquoi tu es là ? » Ouais c'était ça le jeu. Et tout le monde est au courant du passé de tout le monde. Ou presque. Je n'étais pas au courant du passé de Skye par exemple. Je redouter la fameux « et toi pourquoi tu es là ? ». Je n'aimais pas dire que j'avais tué mon père. Les gens ne comprennent pas pourquoi j'ai fais ça. Ils peuvent peut être me juger, mais il y en a qui ont fait pire. Et je passe presque pour une sainte-ni-touche. C'était étrange comme l'échelle de l'horreur était différente ici. C'était effrayant.

Lucas eu un frisson quand June lui prit la main, bien sur ce frisson ne fut pas perceptible à cause des tremblements mais lui le sentit nettement. Il fixa longuement le médicament qu'elle lui avait déposé dans la main. Le jeune homme ne savait pas quoi faire, il avait envie de le prendre pour au moins ce rendre comte de ce qui lui arrivait mais il ne voulait pas retomber dans cette dépendance qui rend tout plus compliqué. Il le tendit à June, préférant ne pas tenter le diable.

"Tiens, prend le, tu en a sûrement plus besoin que moi, et je veut pas retomber là-dedans."

Lucas se calmait petit à petit et cessait de trembler, qu'es qu'il détestait quand sa lui arrive quand il est avec quelqu'un. Mais quand elle lui demanda pourquoi il était là il marqua un temps de silence qui lui était pesant. Le ruisseau gazouillait, une petite brise soufflait et le décoiffait plus qu'il ne l'était. Il inspira est expira un grand coup avant de ce laisser tombé en arrière pour s'allonger dans l'herbe, celle-ci lui piquait légèrement le dos.

" Quand je suis rentré d'Irak je me suis pas remit d'une embuscade ou j'ai perdu mon unité. De retour j'ai pété un câble, je frappais tout le monde, je suis devenue un drogué, un alcoolique et un jour j'ai dépassé les bornes alors papa et maman on fait joué leurs relations et me voilà."

Sa lui avait enlevé un poids de le dire, c'était la première fois qu'il le disais à un élève et c'était une sensations différente que dans parler à un psychologue qui te harcèle pendant une heure. Un petit silence s'installa, il ne voulait pas lui demander pourquoi elle était là, si elle voulait le dire elle le dirait. Il aurait bien piquer une tête mais dans un ruisseau il n'y a sûrement pas assez d'eau donc il se contenta de jouer avec l'eau de sa main droite.

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« Quand je suis rentré d'Irak je me suis pas remit d'une embuscade ou j'ai perdu mon unité. De retour j'ai pété un câble, je frappais tout le monde, je suis devenue un drogué, un alcoolique et un jour j'ai dépassé les bornes alors papa et maman on fait joué leurs relations et me voilà. »

Le tout d'un souffle. Impressionnant. Il m'a déballé son passé, sans chercher à diverger, à changer de sujet. Il m'avait même rendu mon cachet. C'était simple. Autre surprise, il ne m'a pas demandé de faire de même. Je bénéficiais d'un temps mort. Il s'est allongé lui aussi, en jouant avec l'eau. Elle formé de petite vaguelettes. Je me suis demandé si les poissons en étaient perturbés. Surement que non. Ils avaient l'habitude. Mais je n'avais rien à dire. Je ne savais pas quoi dire, et je détesté ça.

« Cool. Moi j'ai tué mon père »

J'ai ris, ce rire fou. Quelle horreur. Finalement, il valait mieux qu'ils ache que j'étais folle, ça excusais à moitié mon acte. J'hésitais entre lui dire de manière tendre ou utiliser la façon cash. Mais j'étais vraiment bien, j'avais surement trop forcé sur les anxiolytiques. J'ai opté pour l'option cash :

« En fait je suis folle. Enfin presque. »

Je ne tiendrais jamais mon secret. J'avais besoin de m'en libéré. J'ai changé position, je me suis mise sur le ventre et j'ai trempé mes bras dans l'eau, histoire de changé un peu. J'étais un peu absorbée par ma nouvelle tâche : attraper des poissons, et le relâcher. J'avais peur de sa réaction, mais la plupart du temps, les gens étaient tolérants, ou il n'y a prêtaient pas attention. Je n'avais eu aucune mauvaises réactions. J'espérais qu'il en serait de même.

« Cool. Moi j'ai tué mon père »
Cette réaction sèche et presque sans émotion lui rappelais ses ordres de mission quand il était en Irak et qu'il devait abattre une cible, sa n'était plus un homme, c'était une mission, un nom sur un bout de papier. Et au final il n'était plus que des bouts de viande cuisant au soleil du Moyen-Orient. Des images lui revinrent en tête subitement mais aussi des sensations, celles que l'on ressent avant de tuer quelqu'un, la décharge d'adrénaline... Puis se rire qui brisa le silence lui fit un peu peur il fallait l'avouer.
Puis quand elle lui dit qu'elle était "presque" folle il étouffa un rire, non pas par sa déclaration mais par le fait qu'on lui avait dit souvent qu'il était fou alors il riait en silence. Il se releva légèrement et tourna la tête pour voir June dans les yeux. Il n'aimait pas parler sans voir sont interlocuteur et en plus June était loin d'être désagréable à regarder donc autant en profiter. Mais il voyait que ce dire cela le gênait un peu et sa il n'aimait pas vraiment; Pourquoi avoir honte de ce que l'on est. Il ne supportait pas que l'on rende les gens malheureux en leur disant qu'il sont fous, hideux ou autre...

"Être fous ou saint d'esprit c'est une notion abstraite, l'important c'est comment toi tu le perçoit. Tu as tuer et alors? Moi j'ai été payer pour faire ce que tu as fait. Ne laisse pas ce souvenir te dévorer de l'intérieur."

Lucas avait continuer à jouer avec l'eau, un moment il sentit quelque chose de chaud dans l'eau il l'effleura un moment avant de ce rendre compte que s'était le bras de June. Mais aujourd'hui c'était vraiment un imbécile. Franchement ne pas reconnaître un bras , il faut vraiment pas être intelligent. Mais bon peut être que ces médocs l'assommait un peu, allez savoir.

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« Être fous ou saint d'esprit c'est une notion abstraite, l'important c'est comment toi tu le perçoit. Tu as tuer et alors? Moi j'ai été payer pour faire ce que tu as fait. Ne laisse pas ce souvenir te dévorer de l'intérieur.»

L'irak ? Il avait donc fait la guerre. Je l'ai regardé un instant, sans vouloir imaginé ce qu'il avait pu voir. J'étais presque effrayé de ce qu'il avait pu vivre. Mais il tellement touchant d'un autre côté et ce qu'il m'avait dis c'était gentil. La première fois que quelqu'un me disait ça. J'ai souris. Plutôt heureuse. J'ai levé le visage vers lui, il avait déjà détourné le regard. J'ai sentis une pression chaude contre mon bras. C'était le sien, celui de Lucas. J'ai rougis. Maintenant, j'étais trop déconcentré pour attrapé des poissons, ils filaient entre mes doigts, comme si mes mains n'existaient pas. J'ai soupiré. Consterné.

Et j'ai éclaboussé Lucas.

« J'arrive pas à attraper les poissons ! »

June. 19 ans, attrape les poissons comme une gamine de 4 ans. Bravo moi. J'ai de nouveau rougis. Je me suis assise en tailleur. L'air de rien, totalement gênée. C'était une drôle de situation. Même avant la maladie, je ne me souvenais pas avoir vécus quelque chose de similaire. Cependant, j'avais occulté pas mal de mes anciens souvenirs. Je n'osais même pas le regardé, si il était trop mouillé à cause de moi, je ne m'en remettrais pas. Et sinon ça voulait dire éclaté de rire, ce rire hystérique. Il était hors que question qu'il dépasse mes lèvres. J'avais envie de m'excuser, d'une toute petite voix. J'avais peur qu'il m'en veuille. En baissant les yeux, j'ai eu un petit sourire

« Tu m'en veux beaucoup pour l'eau ? »

Quitte à être une gamine de quatre ans, autant l'être jusqu'au bout. Et puis on est jamais très en colère avec les enfants. Généralement du moins. J'ai arraché quelques bouts d'herbes en attendant sa réponse. Un peu stressée, cependant il avait été gentil avec moi depuis le début, instinctivement, peut être à tord j'étais persuadée qu'il ne m'en voudrais pas vraiment.

Quand Lucas se tourna de nouveau vers June elle avait rougit, il était fière de lui l'espace de deux secondes. Il la voyait en train d'essayer d'attraper à nouveau des poissons sans y parvenir. C'était amusant à voir, elle semblait avoir perdu l'emprise sur ses mains, il sourit en la voyant faire. Mas avant qu'il est le temps de comprendre ce qui ce passait il se fit attaqué lâchement par une gerbe d'eau envoyé en traître. C'est que l'eau était froide en plus! Là elle payait rien pour attendre.

Le jeune homme mit quelques seconde pour vraiment comprendre ce qui c'était passé puis i vit June assise en tailleur encore toute rouge. On aurait dit une gamine de 4 ans qui avait fait une bêtise et qui voulait se faire pardonner, c'était touchant et mignon il fallait le dire. Ça n'était pas tout les jours qu'on lui demandait pardon et encore moins de cette façon.
« Tu m'en veux beaucoup pour l'eau ? »
La c'était vraiment la gamine qui avait fait une bêtise et qui voulait ce faire pardonner. C'était amusant de la voir et de l'entendre faire. Même si cela l'attendrissait la vengeance serait terrible! Mine de rien il s'approcha d'elle et l'attrapant doucement par les épaules et la mit dans l'eau du ruisseau bien qu'il y alla aussi.

"Excuse j'ai glisser, sa va pas trop froide?"

Un vrai gamin celui là aussi. Il était presque mort de rire. Lucas passa une main dans ses cheveux pour retirer un peu d'eau de sa tête. Bien que l'eau soit froide cela rafraîchissait par cette belle journée. Il regardait June un sourire au lèvres attendant sa réaction.

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J'ai poussé un hurlement, sauvagement surprise, j'ai vu l'eau s'approcher dangereusement de moi avec l'instant fatal où mon corps à touché l'eau. Je me suis relevé, complètement trempé. Je fus heureuse de me pas avoir mis mon chemisier blanc, au moins ce haut haut bleu marine n'était pas transparent.

«Excuse j'ai glisser, sa va pas trop froide?
-Parce que tu crois que je gober ça ? »

C'était de la vengeance, cruelle et sans merci. Il riait, je souriais. Comme une enfant, je mourrais d'envie de lui tirer bêtement la langue, mais il était hors de question que je subisse une quelconque remarque sur mes gamineries inexplicables. Même trop d'anxiolytiques ne ferait pas cet effet sur moi. J'en venais presque à me demandait si aujourd'hui je n'étais pas un peu l'ancienne June. Je savais cependant que cet état n'était pas durable, demain, ou peut être dans quelques heures je serais comme d'habitude. On n'échappe pas à ce que l'on est.

Autant en profiter.

Avec mes deux mains je lui ai envoyer de l'eau dans le visage, pour qu'il arrête de rire. J'ai fais un terrible effort pour ne pas lui tirer la langue. C'était un exploit. J'ai marché de manière indifférente, la tête haute, les cheveux trempés, avec le peu de fierté qu'il me restait. J'avais peur de remonté. Il était capable de me refaire plongé. Il valait mieux ne pas tomber de haut. Je me suis assise, laissant mes jambes dans l'eau. Si il tentait une approche, je n'aurais qu'à battre l'eau avec mes jambes. Je n'aurais aucun état d'âme. Cruelle, comme ça vengeance.

« Attention, je peux être méchante aussi »

Il fallait quand même le prévenir. J'ai posé mon regard sur mon jean. Si lui pouvait sécher, c'était peine perdu pour mon haut. Je me demandait comment il le prendrait au manoir si je veux revenait dans cet état, comme un petit chaton penaud et tout mouillé. Je doutais recevoir un accueil chaleureux. Il faudrait que j'arrive à rentrer sans me faire attraper, ou trouver un moyen d'être sèche, ou presque.

«Parce que tu crois que je gober ça ?
Bah oui, je suis un ange moi, jamais j'aurais fait sa intentionnellement ...»

Décidément c'était un vrai gosse aujourd'hui, au moins sa lui permettait de ne plus pensé, de ne plus voir ses images de morts, d'entendre encore les cris, les balles sifflé au-dessus de sa tête. Arf, non, il se mit une baffe mentale pour chasser ses idées de sa tête. Le jeune homme refusait de replongé dans un moment de dépression maintenant. Un foi de plus il se fit attaqué lâchement par de l'eau. Au pire il était déjà trempé donc un peu plus ou un peu moins.

Il rit en voyant June marché vers le bord il ne put se retenir et éclata de rire, non mais c'était trop amusant. Il pensa ensuite qu'il allait encore se faire envoyé au sous-sol si on le voyait arrivé comme ça. Enfin il commençait à avoir l'habitude donc au pire sa lui éviterait de retourné voir un éducateur pour s'expliquer.
« Attention, je peux être méchante aussi
-Je voudrais bien voir ça tient.»

Lucas s'approcha de la jeune fille à ses risques et périls mais bon, la fortune sourit au audacieux dit la maxime. Il resta dans l'eau parce qu'il sentait qu'il allait encore être mouillé donc comme ça au moins il ne risquait rien. Le jeune homme ce mit à auteur de June et lui sourit. Il s'amusait bien avec elle, et au moins il était calme pour l'instant. Le regard provocateur attendant de voir comment elle allait réagir.

Invité

Il s'était approché de moi sans que je m'en rende compte. Pendant à peine quelques instant j'avais complètement divergé, j'avais changé d'endroit, changé d'état d'esprit. Ce ruisseau me rappelait vaguement quelque chose. Des vacances, mes deux parents. Je crois me souvenir que c'était en France, quelque part vers ce qu'ils appellent la Bretagne. L'air était salé, froid et agressé un peu votre visage, c'est pour cette raison que j'aimais cet endroit. Pourtant, pendant cette journée là, il avait fait chaud, et nous étions aller dans une forêt, avec un gros ruisseau. J'étais petite, plein de joie, je voulais une petite sœur pour jouer avec elle, j'avais toute l'attention de ma mère. J'étais une idiote, et j'adorais ça. Je me souvenais avoir éclaboussé mon père. Des souvenirs vagues. Si j'aimais tant mon père, pourquoi l'avoir tué ? Et pourquoi je n'éprouvais aucun regret ? Et pourquoi est-ce que je culpabilisé pour autre chose ?

«Je voudrais bien voir ça tient »

J'ai haussé un sourcil. Je ne l'avais pas vu venir, je ne pouvais pas battre des jambes sans lui donner des coups de pied. J'étais presque dégoûté de m'être déconcentré aussi facilement. J'ai levé les mains en l'air, comme dans les séries policières à la télé

« Tu as fichu mon plan en l'air, je me rends ! »

J'ai souris en baissant les mains lentement sur mes cuisses. L'air amusé, un peu effrayé.

« Je me suis rendu tu peux faire ce que tu veux »

Tentation extrême il pouvait tout aussi me jeter dans l'eau, avec les poissons. Une seconde fois totalement trempée, sans avoir le loisir de me défendre avec mes pattes de mouche. Moralité, j'étais aussi faible qu'une poupée du chiffon. Ça ne me gênait pas, je savais qu'il n'étais pas méchant. Je l'aimais bien, même si aucun son ne sortait de ma bouche, il me faisais rire.

Lucas vit June qui semblait ailleurs pendant quelques instants, il n'aimait pas divaguer lui. Quand il divaguait sa n'apportait jamais rien de bon pour lui ou pour les autres. La dernière fois il avait manquer de frapper un éducateur donc il valait mieux éviter pour son bien. D'autant qu'il se sentait bien en ce moment, ici notamment tout était plus simple. On était tous un peu pareil donc on avait pas besoin de ce cacher. Tout le monde était dans la même galère, tout le monde subissait les même règles idiotes et tout le monde. Puis June leva les mains en l'air.
« Tu as fichu mon plan en l'air, je me rends ! »
Ah oui, sa c'était du grand art, sans même sans rendre compte il avait réussit à éviter la troisième attaque à l'eau de June. Ah doux sentiment de puissance éphémère. Sa fait toujours plaisir au moins parce que sa arrivait pas souvent dans ce manoir.

« Je me suis rendu tu peux faire ce que tu veux »
Sa par contre c'était intéressant, tous ce qu'il voulait? Mmmmh il se laissa deux minute de réflexion, après tout une occasion comme sa ne ce présenterait pas tout les jours. Il se releva et alla s'asseoir à coter d'elle s'approcha d'elle avec un sourire en coin.

"C'et vrai? Tous ce que je veux?"

Vilain Lucas, il savait que c'était pas bien de jouer avec les gens. Il y avait bien quelque chose que le démangeait mais sa n'était pas vraiment correct envers June et puis il la connaissais à peine. Retour du sourire ravageur de la pub pour dentifrice, il ce trouvais pathétique de pensé à de tel chose.

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Mon cœur s'est un peu emballé quand il s'est rapproché de moi, je ne m'attendais pas réellement à cela. Mais j'avais lancé le jeu, alors autant le continuer, je n'avais pas peur, j'étais bien, presque comme avant. Autant jouer le jeu jusqu'au bout, on verra bien ce que ça donnera. J'ai tourné les yeux et je l'ai regardé en face, en souriant.

« Tout ce que tu veux. Mais tu n'as le droit qu'à un seul essaie ».

Les règles étaient donc posées. A lui de lancer les dès quelque part. Je me demandais si le fait qu'il se soit approché n'était pas une nouvelle tentative pour me jeter à l'eau. Surtout que son sourire pouvait cacher bien des choses, je n'étais pas certaine de vouloir retomber à l'eau. J'ai de nouveau regardé l'eau. Je crois que depuis mon arrivée, c'était la première fois que j'étais aussi d'un garçon, physiquement et moralement. Et ce n'étais pas aussi terrible que j'aurais pus l'imaginer. Sans savoir pourquoi, j'avais associé tout les hommes à mon père. Je les voyais entrain de me piquer les gens dont je monopolisais l'attention, je les voyais m'empêcher d'aimer. Mais Lucas ne donner pas cette impression. Il semblait tourmenté, parfois ailleurs, ravagé. Par la guerre en Irak surement. Il avait vu des gens mourir. Des gens qu'il aurait peut être aimé sauver. Je ne le plaignais, le plaindre ne l'aiderais pas. Mais j'étais certaine qu'il avait vu des choses, que personne ne devrait voir à son âge, et ça me démoralisais un peu, je dois l'avouer.

« Alors, une idée ? »

J'ai souris, j'ai presque ris, mais il ne fallait pas exagérer. Pas de rire hystérique pour le moment, je verrais ça plus tard. Pour l'heure, j'étais bien, et je voulais continuer sur cette longueur, c'était touce qui comptais.

Lucas eu un sourire en coin en voyant le manège de June qui regardait tantôt l'eau tantôt lui, elle devait avoir peur qu'il la remette dans l'eau. Mais une fois avait suffit et largement parce que sinon il allait encore recevoir une attaque en traître. Et franchement il n'y tenait pas vraiment, parce que l'eau était plutôt froide et en plus il fallait séché avant de rentrer au manoir pour éviter une énième punition. Il n'y tenait pas vraiment et en plus sa verrait la deuxième cette semaine et ça n'était pas amusant du tout.

« Tout ce que tu veux. Mais tu n'as le droit qu'à un seul essaie »
Intéressant comme réponse, au moins elle poussait le jeu qu'elle avait lancé donc il ce déchargeait de toutes responsabilitées sur les événements prochains. Même si il avait une petite idée de ce qu'il contait faire mais il regardait comment la situation évoluait doucement.
« Alors, une idée ? »
Oh qui oui il avait une idée de ce qu'il voulait faire avec ce droit à tout. Il s'approcha encore un peu de June, lui sourit et la regarda dans les yeux.
Cela dura peut être quelque secondes, il ne savait pas exactement.

"J'aima petite idée de ce que je vais faire."

Lucas hésita quelques instant puis approcha son visage de celui de la jeune fille, sa le démangeait vraiment sa il fallait l'admettre. Mais au moment il s'approchait dangereusement des lèvres de June il recula en ce mettant une baffe mentale. Non ça n'était pas bien de vouloir l'embrasser comme ça. Il la connaissait que tout à l'heure et en plus il profitait de la situation, non décidément cette endroit de l'arrangeait pas.

"Je suis désolé, je sais pas ce qui m'a pris.."

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Il s'est approché de moi, presque dangereusement. Un peu plus, il aurait pu frôler mes lèvres. Il s'est ravisé. A la dernière seconde, il a changé d'avis. J'étais surprise. Incapable de savoir si j'étais irrité ou dépité de ce volte-face. C'était effrayant de ne pas pouvoir poser un nom sur ce que je ressentait, de ne pas pouvoir savoir si j'étais énervée qu'il est essayait, si j'étais frustré qu'il est abandonné. Je me sentais désemparé.

« Je suis désolé, je sais pas ce qui m'a pris..»

Je l'ai regardé. Il avait l'air de s'en vouloir. J'étais presque désolé, c'était ma faute je n'aurais pas du lancer le jeu sans savoir à quoi m'attendre. J'étais définitivement une parfaite idiote. Je ne savais pas quoi faire pour qu'il me pardonne, plus ou moins. Je l'ai regardé, il était de profil. Doucement, je me suis approché et je l'ai embrassé sur le coin de la lèvre, avant de me laisser tomber en arrière. Du bout des doigts j'ai touché sa main.

« Tu as abandonné, donc c'était à moi de faire ce que je voulais »

J'ai souris dans la vide. Presque heureuse, il n'avait pas vraiment eu ce qu'il désiré, mais il en était pas loin, c'était mieux que rien. Et de moi même, je n'étais pas capable d'entreprendre une telle démarche. C'était angoissant de faire ce genre de chose. J'eus un petit rire hystérique, dire qu'à l'époque je faisais ça sans me poser des questions. C'est étrange comme un esprit peut changer, est devenir son propre opposé, c'était presque effrayant. Mais c'était à ça que ma vie rimait. Des opposés, des souvenirs. J'en étais arrivé au point, que parfois j'avais peur de mon propre esprit. C'est peut être ça le principe même de la névrose, c'est peut être de la que naissait l'angoisse ?

Non.

Finalement non. Je ne voulais pas savoir. Pas maintenant. Je voulais rester bien, rester heureuse.

Non mais quel crétin franchement, qu'elle idée complètement stupide lui est passé par la tête. Lucas aurait été tout seul il se serait bien fracassé la tête contre un arbre mais bon quand quelqu'un est là sa n'était pas vraiment conseillé, sinon il pourquoi il passerait. Enfin bon le mal est déjà fait, il devenait un de ces garçons complètement crétin qui veulent emballé tout ce qui bouge et qui ressemble de prés ou de loin à un fille. Enfin bon trop tard, et puis il n'aurait sans doute par regretter de l'avoir avoir fait, après tout. Ah non, vilaine conscience, pourquoi il en avait une qui ne servait qu'à l'embrasser.

Lucas était encore en train de ce mettre de baffes mentales à répétition quand il sentit June qui l'embrassait sur le coin de la lèvre. Il était tellement concentrer à se faire des remontrances tout seul qu'il n'avait pas vus, n'y sentit June s'approcher de lui. Vilaine conscience, vilaine, retourne au fond de l'esprit torturé de Lucas et ne l'embête plus.

« Tu as abandonné, donc c'était à moi de faire ce que je voulais »
Lucas eu un sourire à cette remarque, c'est vraie qu'il avait abandonné mais bon, sa n'était pas si mal que ça finalement. Il devrait abandonné plus souvent à l'avenir si c'était toujours ainsi. Une fois fois June sur le dos il la détailla un peu plus, mais une question lui brûlait les lèvres alors autant la posé.

"Comment tu aurais réagit si je t'aurais embrassé?"

Lucas n'attendait pas vraiment de réponse, il voulait juste savoir, simple curiosité. Enfin bon, il se laissa lui aussi tombé sur le ventre, une petite brise soufflait faisant tombé quelque branches et remuant les feuilles du plafond végétale.

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« Comment tu aurais réagit si je t'avais embrassé?
-Comment pourrais-je le savoir, puisque tu l'as pas fais ? »

Je n'en avais aucune idée, sincèrement. J'étais incapable d'imaginer quelque chose comme ça sans que ma névrose reprenne le dessus et que mon esprit se livre à des fantasmes douteux. Il était plus prudent que je ne cherche pas à savoir. J'ai croisé les mains sur mon ventre. Il m'avait posé une question, j'avais droit de lui en posé à mon tour, c'était plus ou moins mon jeu, donc je décidais des règles.

« Pourquoi voulais-tu m'embrasser ? »

Peut être que pour une fille normale, la réponse était évidence, pour moi, elle ne l'étais pas, je ne comprenais pas ce qui pouvais engendrer un tel désir. L'eau était fraîche, j'avais l'impression qu'elle emprisonnait mes mollets, ça me plaisait bien. L'herbe recommençait à me chatouiller la nuque. Je me demandais ce qu'aurais fait l'ancienne June dans un cas comme celui-ci, mais j'étais incapable de m'en souvenir correctement. Ou plutôt les comportements possible me paraissaient infaisables.
J'étais agacée de trop pensé à l'avant. J'aurais aimé pouvoir me concentré sur le futur, comme la plupart des gens. Maintenant je savais ce que c'était de resté coincé dans un passé qui ne m'appartient plus totalement.
J'ai regardé le ciel, et irrémédiablement j'ai pensé à Skye. Sans trop savoir pourquoi. Tout deux avait presque le même nom après tout. J'ai regardé les feuilles, petites touches de couleur dans cet univers bleu. C'était une jolie peinture. Il était dommage de ne pas pouvoir représenté le vent frais qui se coulait dans les bois. J'aurais aimé savoir peindre, c'est plus utile que le piano. Peindre c'est un peu capté la beauté d'un instant, et la figer pour l'éternité. J'aurais aimé figer la beauté de ce petit bois. Il faudrait que je me contente de mes souvenirs, douteux le plus souvent. C'était triste quelque part, mais il était surement possible de réécrire l'instant de manière musicale...Un air qui allait bien avec cette ambiance. Somewhere Over The Rainbow était définitivement celle qui collait le mieux. Je n'en trouvais pas d'autre, et tant pis pour l'arc-en-ciel. Cet endroit devait être beau la nuit. Avec des milliard de petits points lumineux, de jolies étoiles. Un peu comme la discussion que j'avais eu avec Jake, sous les étoiles également.
Je me fis rire. J'étais donc une romantique ? Je faisais donc partie de ces gens las, qui assis sur un fauteuil, derrière la fenêtre regardait la neige tombait, en souriant, le regard triste. Cette image me plaisait bien aussi, avec une touche de Edward Aux Mains d'Argent. Un univers à la Tim Burton. C'était ça l'image que j'avais des romantiques. Une drôle d'image, je l'avoue.

La réponse de June ne laissait pas vraiment de place à une réponse attendu mais au moins c'était franc. Il comprenait June en même temps, mais il ne le pouvait pas totalement puisqu'il n'était comme elle et ne la connaissais pas depuis très longtemps. Mais finalement comment considéré quelqu'un comme elle? Une folle? Non, il n'aimait pas ce mot, personne n'était fous ou folle, non c'était plutôt des personnes qui étaient différentes, originales, voilà le mot mais certainement pas folle. Les psychologues pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, lui était peut être un traumatisé, un dépressif enfin bon tout ce qu'il pouvait dire ne l'intéressait pas. Lui ne souvenait même plus des réactions qu'il avait pus avoir avant son retour d'Irak et s'en moquait royalement.

« Pourquoi voulais-tu m'embrasser ? »
Ah la questions qui tue, il réfléchit quelques secondes, c'est vraie sa pourquoi? Lui même avait du mal à le savoir alors de la à répondre à sa il lui fallait bien un minimum de réflection. C'était dur à expliquer sa non?

"Eh bien je sais pas vraiment, c'était quelque chose de spontané, une idée un peu idiote. Depuis que je suis revenue j'ai des réactions comme sa par moment, je suis désolé si ça ta gêner"

Ah la bonne excuse, mais bon il aura au moins essayer de s'expliquer. Il regardait tout autour de lui en étant couché sur le dos et tout prenait une dimension différente. Il distinguait le ciel à travers les feuillages quand celle-ci commencèrent à tomber à cause du vent. C'était amusant de voir toute ses feuilles danser en l'air à cause du vent, décrivant des figures géométriques improbables, des cercles et autres. Il souriait en voyant ça avant que les dites feuilles ne finissent par atteindre le sol tout autour d'eux et même sur eux. Il enleva les quelques feuilles qui lui était atterri dessus, de plus il était encore humide alors elle collaient ce qui n'était pas très agréable. Il en retira une qui s'était loger sur les cheveux de June.

Il ne savait même pas quelle heure c'était et il s'en moquait royalement de toute façon il serait rentré avant le couvre feu, ou pas. Mais au pire qu'es qu'il allait lui faire? Le punir une fois de plus, il s'en moquait royalement. De toute façon il pourrait rester ici un moment sans qu'il ne s'en rende compte alors ils pourraient bien lui dire ce qu'ils voulaient ce ne changerait rien à l'histoire.

Invité

« Eh bien je sais pas vraiment, c'était quelque chose de spontané, une idée un peu idiote. Depuis que je suis revenue j'ai des réactions comme sa par moment, je suis désolé si ça ta gêner»

Je me suis relevé, légèrement, en appuie sur mon coude droit, et j'ai regardé Lucas, un peu perturbée. Alors c'était juste ça. Il n'y avait aucuns sentiments derrière. Pour quelqu'un comme moi, c'était relativement rassurant. Et puis moi aussi j'avais brièvement ressentis ça, cette gêne au niveau de ventre. Tout doucement, j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Je suis repartis l'air de rien, un peu comme si je n'avais jamais fais ça. Je me suis recouché sur le dos. Personne n'imaginais l'effort que je venais de faire. C'était violer ma folie et tout ce qu'elle m'infligeait, mine de rien, c'était presque douloureux. Il était clair que ce soir j'allais m'éclater avec mes anxiolytiques.

« Finalement, tu auras eu ce que tu voudras »

C'était un peu plat comme ton, mais il n'était pas froid. J'étais un peu sous le choc de ce que je venais de faire. J'ai croisé les mains sur le ventre, encore une fois. J'ai regardé la peinture du ciel. Elle était encore belle, j'étais heureuse que cet événement n'ai rien changé à ça. C'était un soulagement, car depuis ma maladie, le moindre fait d'exception c'était jeté un caillou dans la marre : tout bougeait, des vaguelettes partout, plus rien n'étais pareil, et c'est terriblement frustrant. Ça vous pourrit les tripes, y'a cette étrange odeur qui ne veux plus partir.

Il faut penser à autre chose, il faut être forte. Skye l'a dis.

Je fermé les yeux très fort. Si je le voulais assez fort, les images partiraient, je croyais aux paroles de ma colocataire. J'ai pensé aux images positives que les professeurs de sophrologie nous donnez. Pas très efficace, mais c'était déjà mieux. J'ai rouvert les yeux, la chanson Somewhere Over the Rainbow raisonnait dans mes oreilles, ça irait maintenant, il fallait que je tienne encore un peu sans mes médicaments, je voulais être forte.

« Alors, tu te remets ? »

J'ai eu mon petit rire hystérique, mais ce n'étais pas grave, je n'étais pas invincible. Et j'étais presque sûre que Lucas comprendrait. Il ne pouvait pas tellement me juger, puisqu'au final, à cause de la guerre, il vivait comme moi : enfermé dans le passé.

Lucas continuait son observation de la forêt dans son ensemble, le bruit des oiseaux dans la forêt, le ruisseau qui coulait doucement entre les rochers, et bien d'autres bruit qu'il ne parvenait pas à identifier. Sa le détendait peu à peu mais avant qu'il n'est le temps de comprendre quoi que ce soit il sentit les lèvres de June contre les sienne. Mmmmh elles avaient bon goût ses lèvres, même si le contact fuit trop bref à son goût. Il l'aura bien prolonger ce baiser mais June revient bien vite à sa position initial, à savoir couché par terre.

Lucas mit un moment à analyser ce qui venait de ce passer. Il avait comprit mais il restait bloquer dessus, a vrai dire c'était son premier contact "charnel" avec quelqu'un depuis qu'il était ici, enfin à par dans des bagarres mais sa c'était avec les garçons et pas toujours agréable. Voilà comment mettre un ancien militaire sur le mode pause.
« Alors, tu te remets ? »
A cette phrase il revient à la réalité, il ce passa la main dans les cheveux et sourit à June. Lucas ne faisait plus attention au rire de la jeune fille. Ça lui était égale, lui dans ses moments de violence frappait bien sur tout ce qui ce mettait devant lui donc il n'avait rien à redire.

"Arf non je vais pas m'en remettre je croit. Et en plus tu fait ça drôlement bien!"

Lucas comprenait bien que sa avait été un effort pour June d'après sa réaction après. Elle faisait une sorte d'exercice de relaxation, comme lui avait apprit à e faire dans l'armée pour contrôler la décharge d'adrénaline avant d'appuyer sur la détente.

"Je suis sur que tu l'aurais pas fait si je t'avais pas dit que c'était spontané."

Ah on ne se refait pas, c'était le côté enjôleur et sadique de Lucas de jouer un peu avec les gens comme ça on ne ce refait pas qu'es que vous voulez. Mais il avait ce besoin irrépressible de mieux la connaître, peut être parce qu'il vivent la même chose?

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« Arf non je vais pas m'en remettre je croit. Et en plus tu fait ça drôlement bien! »

J'ai ouvert le bouche, prête à la demander si il se fichait de moi. Pendant un instant j'étais folle de rage. Mais finalement non, je me suis souvenu que c'était un compliment. Je me suis étirée, en tentant de me détendre. De toute évidence les image positives ne marchaient pas. Ils étaient nuls à l'hôpital psychiatrique

« Je suis sur que tu l'aurais pas fait si je t'avais pas dit que c'était spontané. »

Il avait raison, je n'aurais jamais fait ça en temps normal. Je n'aurais jamais étais aussi amicale, quand son sang a coulé, normalement, j'aurais frotter son sang, jusqu'à ce que je puisse m'arrêter, ou qu'il m'arrête. En temps normal, j'aurais rejeté ses avances, j'aurais peut être pleuré, ou fait une crise d'angoisse. Mais aujourd'hui, j'étais stable. Plus que les autres jours. Aujourd'hui, je ne culpabilisais plus à propos de cette chose.

« C'est vrai tu as raison. C'est un jour exceptionnel, profites-en. »

Je n'ai pas eu le courage de dire qu'il avait peu de chance qu'il me revoit dans cet état, c'est peut être pour ça que je voulais que se moment se prolonge encore. J'étais presque normale. Enfin. J'ai fermé les yeux et j'ai appuyé mes paumes de main sur mon front. J'ai eu un petit rire

« Au final t'as le bon rôle, c'est moi qui t'es embrassé, t'as rien eu à faire ».

Il n'allait pas nier, j'avais raison de toute façon. Il c'était laissé éclaboussé, et encore, il ne l'avait pas fait exprès. Malgré ma névrose, j'avais entrepris toutes les démarches, j'avais de quoi être fier de moi. La psychologue de l'hôpital serais tellement fière. J'ai également pensé à Lilith, j'avais envie de lui hurler au visage :« Regarde ! Regarde où j'en suis pendant que tu te consumes à l'hôpital ! ». Certes, se serais un coup bas, mais tant pis, elle m'en avait fait baver, j'avais changer des chambre à cause d'elle. J'avais tenus, elle avait parier sur ma mort, mais j'avais survécu. Elle était jalouse, et malfaisante. En rentrant, je lui écrirai une lettre, je lui expliquerai tout, je lui dirais qu'elle avait perdu. Que j'étais une battante, et que je ne sombrerai pas. Puis j'irais voir Hélèna, je lui coifferai les cheveux, je lui ferais un bon chignon, et je lui murmurerais à l'oreille qu'elle aussi elle peut s'en sortir. Je lui dirais qu'elle est belle, qu'à Londres elle reprendra de jolies couleurs.

Oui, un jour, je repasserai à l'hôpital. Il ne serais pas tous heureux, mais ça m'était égal. Certain ne souviendrais pas de moi, je ne leur en porterai pas préjudice. Mais maintenant, alors que j'étais partie, j'avais plus ou moins besoin d'y retournais. De marcher très tard la nuit dans les couloir, sans me faire attraper, d'écouter les infirmières en douce. Cet hôpital c'était à la fois l'horreur, et le calme. Complètement paradoxal.

Lucas regardait June, elle était autant étrange que intrigante. C'était... étrange comme sensation mais c'était peut être aussi parce qu'il était en manque de médicament. Enfin bref June l'intriguait au plus au point. C'était un effet secondaire du manque de médicament? Non c'est juste qu'il l'aimait bien June c'est tout.
« Au final t'as le bon rôle, c'est moi qui t'es embrassé, t'as rien eu à faire »
Là sa n'était pas faux elle avait un peut tout fait. Et bien voilà que Lucas était vexer dans son orgueil de mâle. Non mais en même temps lui il était gentil et ne voulait pas paraître comme un idiot ou je ne sais quoi. Lucas se tourna vers June avec un sourire malicieux en coin. Comme ça elle faisait tout, ça allait changer maintenant. Vilain orgueil de mâle implanté dans ce corps de mâle anglais.

Lucas s'approcha d'elle comme quand il voulait l'embrasser avec un moment d'hésitation encore une fois mais il ne recula pas cette fois. Il l'embrassa tendrement, hésitant un peu, peut être aussi de peur qu'elle n'est une quelquonc réaction ou qu'elle n'est une crise à cause de lui. Le jeune homme poussa autant qu'il put ce moment, mmmh c'était plaisant. Il regardait ensuite June dans les yeux.

"Pour te remercier de tes efforts. Et c'est peut être un jour exceptionnel mais es que au final ce n'est pas parce que tu le veux vraiment?"

Et le voilà le mot philosophique de la journée, personne n'avait besoin de médicament, enfin presque. Lui devait être sous calmant en permanence pour le calmer un minimum mais si il le voulait il pouvait ans passer. Sa montre sonna, c'était l'heure de les prendre justement. Il eu un moment d'hésitation et laissa la montre sonner dans l vide jusqu'à ce qu'elle ce calme.

Invité

Il a posé ses lèvres sur les miennes. C'était doux, tendre, et tremblant. Mon cœur s'emballait un peu trop vite à mon goût. Je n'ai pas osé bouger, légèrement paniqué. Il a fait durer ce baiser. Au début, j'ai pensé compter mentalement les secondes qui s'écoulaient pour tenter de me détendre. Peine perdu, les chiffres n'étaient plus chronologique dans ma tête.

« Je te dirais ça le jour ou je serais saine d'esprit ».

Il y eu un bruit, un peu trop perçant, qui ne collait pas avec la forêt. J'ai sursauté et je me suis relevé pas m'assoir en tailleur. J'ai regardé autour de moi, et j'ai vu sa montre, c'était surement elle qui sonnait, pour le prévenir de quelque chose.. J'ai regardé l'heure : cinq heure et demi. Il faudrait bientôt rentrer pour éviter les heures de retenues. J'ai pris sa main, j'ai fais glissé mes doigts sur son poignet, sur la paume de sa main, puis je l'ai prise pour la placer contre ma joue...

« Je ne pense pas être amoureuse, c'est mal ? »

Je me souvenais vaguement de certains principes. Je ne voulais pas passer pour une fille facile. Et puis si je passais pour ça, j'étais sûre que je n'étais pas prête de sortir, et ça voulait dire de nombreux rendez-vous avec un des psychologues, et il en était hors de question.
Tout doucement je me suis relevé, un peu honteuse de me balader en culotte, j'ai tâter mon pantalon, pas tout à fait sec, j'ai fais une petite moue désapprobatrice. Je me suis mise en appuis sur le ventre contre la branche, de manière à faire face à Lucas. Je me suis demandé si il se baladait souvent sans haut, ça m'a fait rire. Rire Hystérique, encore.
Le soleil éclairait sa peau, c'était beau. Ou peut être était-ce lui qui était beau. En tout cas, il n'avait pas de tatouage comme Hank.
J'ai souris. Je venais d'avoir un illumination.

« Toi non plus tu n'as pas vraiment de sentiments ! Mais quel coureur de jupons »

J'ai souris, je ne lui en voulais pas, c'était peut être mieux comme ça. J'ai dégagé une mèche de cheveux qui me barrait le visage et j'ai tendu ma main, je voulais qu'il me rejoigne, tant que je l'avais un peu pour moi, je voulais en profiter.
Ma raison et mes envie était entrain de l'emporter sur ma folie. Par expérience, je savais que demain, j'allais être horriblement mal.

» Lucas Woodsen // Don't be afraid...
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